Allègement du confinement : une reprise en douceur pour les tatoueurs

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Les tatoueurs du fenua ont pu reprendre leur activité depuis l'annonce de l'allègement du confinement. Cela faisait près de deux mois qu’ils avaient cessé leur activité. Et bien qu'aucune mesure restrictive ne leur a été imposée, ils ont anticipé les choses pour assurer leur sécurité et celle de leurs clients.

Publié le 07/05/2020 à 16:00 - Mise à jour le 07/05/2020 à 16:39

Les tatoueurs du fenua ont pu reprendre leur activité depuis l'annonce de l'allègement du confinement. Cela faisait près de deux mois qu’ils avaient cessé leur activité. Et bien qu'aucune mesure restrictive ne leur a été imposée, ils ont anticipé les choses pour assurer leur sécurité et celle de leurs clients.

Depuis l’annonce du confinement, le 20 mars dernier, les tatoueurs ont dû arrêter leur travail et n’ont donc plus eu de rentrée d’argent. « Pour garder la main, on a dessiné comme on ne pouvait pas tatouer » confie Pai Ariitai, tatoueur.

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Alors aujourd’hui, la reprise de l’activité est plus que nécessaire pour eux : « J’ai pris quelques rendez-vous. Mais même si on a allégé le confinement, la plupart des clients hésitent un peu à venir«  explique Pai. « J’ai tout ce qu’il faut, des gants, des masques, du gel hydro-alcoolique, des blouses jetables… Et si des clients arrivent sans masque, je leur en donne un, c’est la moindre des choses. Il faut qu’on tatoue en toute sécurité poursuit-il. Dans notre métier, on est tout le temps en contact avec la personne. Et comme on tatoue sur la peau, il vaut mieux demander au client s’il va bien, s’il est en pleine forme pour pouvoir se faire tatouer etc. ».

Mais les tatoueurs du fenua se sentent un peu lésés, aucune directive ne leur a été donnée de la part des autorités compétentes concernant la fermeture de leur shop durant le confinement ou encore les modalités de leur réouverture avec l’allègement du confinement : « On n’a pas eu de revenus pendant deux mois. (…) On a tous des loyers à payer. On voudrait au moins un coup de pouce du territoire. Il faut penser à nous, aussi. Concernant les tatoueurs, je ne sais pas si le Pays est derrière nous. C’est dommage qu’on soit dans cette situation. En métropole, ils ont un syndicat de tatouage, alors qu’ici, non ».

En effet, comme l’explique Steve Katupa, tatoueur en région parisienne : « On est régi par la SNAT, le syndicat national des artistes tatoueurs, présidé par Tintin, et dès le début du confinement, on a reçu un mail de leur part nous demandant de cesser notre activité. (…) Mais on pourra rouvrir à partir du 11 mai (date du déconfinement en métropole, NDLR)« .

Et tout comme comme leurs homologues métropolitains, sur le territoire, chaque tatoueur ne reçoit qu’un seul client par jour pour une durée de 2-3 heures maximum. L’hygiène fait partie intégrante du métier de tatoueur et ils anticipé sur les mesures sanitaires. Chaque tatoueur a sa blouse, son masque, le matériel est plastifié, le sol régulièrement nettoyé, les poignées de portes désinfectées… « On a repris tout doucement, depuis hier. Déjà, on ouvre pas nos portes au public. On fait venir tous ceux dont les rendez-vous ont été annulés depuis mars, jusqu’à la levée totale du confinement précise Patu Mamatui, tatoueur. Il ne faut pas prendre à la légère ce virus, il est mortel ».

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