Air Tahiti : des tarifs en baisse de 25% pour les lignes de désenclavement

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Les conditions tarifaires d’Air Tahiti ont été décortiquées dans un rapport de près de 300 pages. C’est le fruit du travail de 3 représentantes à l’assemblée dont Tepuaraurii Teriitahi et la sénatrice Lana Tetuanui. L’étude s’est penchée sur les attentes des usagers et se veut être un examen approfondi des rotations et des différents tarifs appliqués entre les archipels. Le rapport tient également compte également des contraintes d’exploitation de la compagnie.

Publié le 16/12/2021 à 16:29 - Mise à jour le 16/12/2021 à 16:36

Les conditions tarifaires d’Air Tahiti ont été décortiquées dans un rapport de près de 300 pages. C’est le fruit du travail de 3 représentantes à l’assemblée dont Tepuaraurii Teriitahi et la sénatrice Lana Tetuanui. L’étude s’est penchée sur les attentes des usagers et se veut être un examen approfondi des rotations et des différents tarifs appliqués entre les archipels. Le rapport tient également compte également des contraintes d’exploitation de la compagnie.

La mobilité inter-îles s’avère contraignante pour les usagers : c’est ce qu’il ressort de ce rapport complet sur les conditions tarifaires d’Air Tahiti. Des tarifs trop élevés, des fréquences de vols trop espacées, des dessertes non assurées ou encore des itinéraires parfois très longs font partie des principaux freins au déplacement. Pour autant, le rapport ne remet pas en cause les efforts de désenclavement engagés par la compagnie : « Lorsqu’il s’agit des lignes de désenclavement, il y a un contrat qui est fait pour une durée déterminée, et durant cette durée, on ne peut pas donner à une autre compagnie le contrat de désenclavement. (…) Théoriquement, Air Tahiti ou toute autre compagnie ne dégagent pas de bénéfice dans les lignes de désenclavement parce que ce sont des lignes qui sont qualifiées de déficitaires » indique Tepuaraurii Teriitahiti, représentante Tapura à l’assemblée de la Polynésie.

Infographie TNTV

Il s’agit en revanche de trouver des leviers pour baisser le coût des billets. Le soutien financier de l’État en fait partie, comme le prévoit la loi Erom de 2017 applicable en Polynésie : « Au-delà de la continuité entre la Polynésie et la métropole, qui est financée actuellement, il y a une continuité encore plus importante qui est la continuité intérieure, pour permettre à nos habitants de découvrir leurs îles, parce qu’avant de découvrir la métropole, c’est quand même bien d’aller voir nos autres îles ».

Les 4 élues ont notamment auditionné la compagnie et les autorités publiques pour décrypter les différences de prix sur les vols affrétés et les durées d’escales. Il a aussi été question du coût de la franchise bagage et du fret : « il faut peut-être redimensionner les avions, investir dans des avions plus adaptés à des pistes courtes mais qui peuvent embarquer un volume plus important. L’idée est de vraiment travailler sur la charge marchande au fret, la capacité qu’ont les avions à embarquer le maximum de fret et de passagers ».

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(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Le rôle du transporteur a donc été décortiqué de A à Z pendant 6 mois. Résultat : une baisse de presque 26% est constatée sur le prix du billet à destination ou en provenance de 32 destinations de désenclavement, au 1er juillet 2021. Cela concerne près de 100 000 passagers par an en moyenne, soit 10% du trafic passager annuel.

Pour revoir encore les prix à la baisse, 13 préconisations ont été établies, comme par exemple d’une meilleure communication de la politique tarifaire, des vols mixtes ou exclusivement réservés au fret.

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Autre piste : la baisse, voire l’annulation de la taxe d’aéroport. Mais c’est surtout l’arrivée de nouvelles compagnies sur les destinations de libre concurrence qui pourrait tirer les prix vers le bas : «  »Notre objectif en tant qu’élu, c’est qu’au final, ceux qui paient les billets d’avion les paient le moins cher possible. (…) Il faudrait laisser jouer la concurrence, mais lorsque l’on reviendra dans une période normale, parce que depuis deux ans, ce n’est pas le cas, avec un trafic aérien qui n’est pas celui auquel on est habitué. Dans les destinations de libre concurrence, il y aura forcément une baisse des prix qui sera remarquable. (…) Il y a un potentiel de passagers à transporter, et comme les tarifs sont élevés, il y a tout intérêt à ce qu’ils puissent s’installer puisque s’ils arrivent à avoir des coûts plus bas, ils draineront de la clientèle, et donc ils récupéreront la clientèle d’Air Tahiti« .

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