À Makemo, des ventes de plats par une étudiante pour financer ses études

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L’impact économique de la crise sanitaire gagne les îles. Le coût de la vie est d’autant plus cher pour les étudiants qui n’ont pas de pied à terre sur Tahiti. De retour au bercail pour les grandes vacances, plutôt que de se reposer, c’est l’occasion pour eux de trouver des petits boulots pour les aider à financer leurs études.

Publié le 22/08/2021 à 16:14 - Mise à jour le 22/08/2021 à 16:14

L’impact économique de la crise sanitaire gagne les îles. Le coût de la vie est d’autant plus cher pour les étudiants qui n’ont pas de pied à terre sur Tahiti. De retour au bercail pour les grandes vacances, plutôt que de se reposer, c’est l’occasion pour eux de trouver des petits boulots pour les aider à financer leurs études.

Moroni Iputoa suit un cursus d’éco-gestion à l’université de Polynésie française. Et plutôt que de prendre du bon temps durant ses vacances, cette étudiante en troisième année propose un service traiteur toute la semaine à Makemo.

Nems, casse-croûtes, tartelettes, quiches, crêpes… la carte de Moroni a un grand choix de plats tous aussi délicieux les uns que les autres. C’est avec amour qu’elle les prépare tous les jours de la semaine. Il n’est pas question pour la jeune fille de demander de l’argent à ses parents. D’un tempérament autonome, elle est déterminée à se débrouiller seule : « Je n’ai pas de travail donc je n’ai pas de revenus. C’est pour subvenir à mes besoins lorsque je rentre sur Papeete, pour acheter par exemple mes fournitures scolaires, ou pour combler mes besoins secondaires, mes vêtements et accessoires ».

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Ce savoir-faire culinaire, Moroni le tient de sa mère adoptive Nadia, toujours là pour veiller au grain : « C’est un très grande fierté pour moi d’aider Moroni à faire ses crêpes, ses nems, ses casse-croutes… C’est pour son avenir. Je ne sais pas ce qu’ils mangent à Tahiti, peut-être que ce n’est pas comme moi à Makemo qui mange de tout ! Ils doivent se serrer la ceinture là-bas, mais pourvu qu’ils réussissent ».

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L’étudiante sillonne toute l’île pour répondre à la demande des habitants, dont les collégiens qui raffolent de ses petites préparations. « Si tu es courageux, que tu as de l’envie et de la motivation, tu peux gagner de l’argent. Il ne faut pas avoir honte de vendre, d’être sociable » déclare Moroni.

Depuis qu’ils sont sur le marché, les délices de Moroni rencontrent un certain succès auprès des habitants de Makemo. Tout le monde y trouve donc son compte. L’étudiante devrait ainsi aborder sa rentrée plus sereinement… 

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