Quand la mairie de Papeete aide à l’insertion professionnelle

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Ils sont nombreux chaque année à chercher un emploi, un sésame difficile à obtenir. TNTV a suivi quelques personnes qui, avec beaucoup de motivation, ont réussi à s’insérer dans une entreprise.

Publié le 11/07/2019 à 9:47 - Mise à jour le 06/01/2020 à 15:14

Ils sont nombreux chaque année à chercher un emploi, un sésame difficile à obtenir. TNTV a suivi quelques personnes qui, avec beaucoup de motivation, ont réussi à s’insérer dans une entreprise.

Rodolphe et son service à la mairie de Papeete accueillent tous les jeudis matins des jeunes et même des moins jeunes. L’objectif : « opération offre d’emplois ». Cette année, 84 entreprises ont été démarchées par Rodolphe et son service. Ils étaient 362 en situation de recherche d’un travail ou d’une formation pour seulement 139 offres d’emplois. Mais selon le maire de Papeete, la conjoncture du Pays a permis la création de nouveaux emplois. Il a également remarqué un changement des mentalités de la part des jeunes : « Beaucoup de nos jeunes ne sont pas préparés et ne sont pas armés pour affronter le monde du travail. Il faut cette période préparatoire, il faut cette sélection qui est opérée par les services de Rodolphe. Parce que quand on place un jeune dans une entreprise, il arrive parfois qu’il ne se présente pas à son poste de travail, surtout le lundi matin. Il faut le sensibiliser, le responsabiliser, et malheureusement parfois, il faut être ferme. Mais il faut toujours être à leurs côtés. On fait partie d’une grande famille » explique Michel Buillard, maire de Papeete.

Rodolphe, un ancien policier, s’occupe comme un papa poule des personnes placées dans les entreprises. Il va à la rencontre des patrons, un moment pour prendre des nouvelles.

Monette Tetauira, 52 ans, a intégré depuis peu une entreprise de textile. Il y a quelque temps, elle n’y croyait plus, car son âge est un véritable frein dans la recherche d’un emploi, mais Luc Chant, son patron aujourd’hui, a tout de même décidé de lui donner sa chance et de l’embaucher en CAE (Contrait d’Aide à l’Emploi).

« J’ai tellement hâte d’avoir ce CDI, pour ma petite famille »

Didji Tehahe, étalagiste

Damien Gaët a lui engagé Edouine Punua depuis un an en CDI. Et le jeune patron vient tout juste de prendre sous son aile Didji Tehahe qui travaille comme étalagiste. Elle est en CAE depuis le début de l’année. « On a une promesse d’embauche si tout se passe bien. Si elle est motivée et qu’elle acquiert les compétences nécessaires, on passera bien-sûr à un CDI à plein temps » déclare Damien. « J’ai tellement hâte d’avoir ce CDI, pour ma petite famille, pour avoir une maison avec mon mari et mon fils, et pour l’avenir » confie Didji.

Dorina Marii travaille dans un snack de Papeete comme commis de cuisine. Elle a commencé avec un CAE, et depuis 2 ans, elle est en CDI. Le patron, pourtant réticent au début, ne voit que par Dorina aujourd’hui : « Elle a fait ses preuves, elle a assuré, elle a fait tout ce qu’il fallait faire. Je suis content » dit Chan George. « Je suis contente de mon travail, je l’aime. Ce n’est que du bonheur. Pourvu que ça dure ! » se réjouit Dorina.

14 700 chômeurs recensés en 2018

Linda Tevero, 38 ans, diplômée d’un CAP couture, a décidé de se réorienter vers la restauration. Cela fait 3 semaines qu’elle travaille comme serveuse dans un snack-resto du centre-ville : « Cela me plait beaucoup car j’ai plus de contact avec les clients. J’adore ça. C’est un travail fixe et je peux toujours à côté faire de la couture chez moi quand j’aurai du temps ». « Il faut se dire que ce sont des stagiaires et qu’il faut donc les former par derrière. On s’attend aussi à un minimum de sérieux, d’assiduité » explique Boris Wane, son patron.

En 2018, 14 700 chômeurs ont été recensés, mais 36 100 personnes souhaiteraient travailler. Selon l’ISPF, l’emploi progresse dans le commerce et l’hôtellerie. Il est stable dans l’industrie, la construction et les autres services.

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