Vidéo – Robert Wan : « La perle de Tahiti rend les femmes plus belles »

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Publié le 11/10/2018 à 13:54 - Mise à jour le 11/10/2018 à 13:54

Activité touristique incontournable, le Musée de la perle de Robert Wan dévoile tous les secrets de conception de la perle de culture de Tahiti et révèle leur symbole à travers les siècles. Il est conçu pour découvrir la beauté naturelle, mais aussi les richesses spirituelles de la perle. Inauguré en 1998, le musée abrite les plus belles créations de Robert Wan : « Le musée montre aujourd’hui notre savoir-faire à tout le monde : touristes, locaux… et démontre qu’il existe un produit de luxe, de qualité, en Polynésie dans nos lagons ».

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Robert Wan, 86 ans aujourd’hui, est un travailleur acharné, fier de ce qu’il a accompli : « C’est une satisfaction personnelle d’avoir au moins accompli quelque chose pour le pays. J’ai fait partie des pionniers qui a créé cette perle qui rayonne dans le monde entier aujourd’hui, et jouit d’une bonne réputation ».

C’est au centre Vaima -où était à l’époque situé le musée de la perle- que Robert Wan rencontre Jacques Chirac, en visite au Musée de la perle. Son plus beau souvenir selon l’homme d’affaires. En 44 ans, l’empereur de la perle de Tahiti a vécu des hauts et des bas. Mais aujourd’hui, 90% de la production mondiale de perles de couleur vient de Polynésie : « Ce sont nos lagons qui produisent. Nous avons des concurrents plus timides comme les Îles Cook, les Fidji, les îles Mariannes… Mais ils n’ont pas la même variété d’huîtres que nous. La nôtre a un éclat particulier, une couleur très dense. C’est à notre avantage. Et il faut savoir en profiter ».

La perle, un trésor qui ne cesse de fasciner Robert Wan : « C’est une découverte pour moi, et ma vie aussi. Et comme je l’ai toujours dit, la perle de Tahiti rend les femmes plus belles, c’est mon slogan ! ».

> De 5 000 Fcfp le gramme à 500 Fcfp

Mais la perle de Tahiti est menacée, de nombreux atolls aux Tuamotu sont pollués : « C’est l’imprudence, on n’a pas su gérer l’écosystème. Il faut toujours respecter l’équilibre du lagon. Les scientifiques nous ont toujours prévenus. Mais ça va reprendre, il faut nettoyer le lagon, cela va prendre plusieurs années » , déclare Robert Wan, confiant, malgré la crise qui frappe le marché de la perle depuis plusieurs années :  « La crise existe toujours, elle est longue. Mais heureusement, nous avons un marché émergeant qui est la Chine ».

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En effet, le marché principal de Robert Wan se situe principalement en Chine, à Hong Kong, au Japon, et un peu en Europe et au Moyen-Orient. « Le marché des États-Unis est très timide depuis la crise. Ils ont oublié un peu les bijoux et nos perles. Pourtant, c’est le plus gros marché du monde ». Pour écouler les perles sur le marché mondial, Robert Wan explique que les prix sont sacrifiés et que les prix n’arrivent pas à monter : « C’était 5000 Fcfp le gramme à l’époque, et maintenant nous sommes à 500 Fcfp le gramme ».
 

Rédaction web avec Sophie Guébel et Ester Parau Cordette

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