« Lorsqu’ils ont choisi d’œuvrer pour le Ori Tahiti, la première chose à faire est de se réapproprier la langue qui est le fil rouge, le medium pour enseigner cette discipline-là. Si c’est difficile, c’est tant mieux. Le but c’est de transformer les pratiques pédagogiques pour les améliorer pour que le ‘Ori Tahiti soit bien enseigné. »
UNE INSPIRATION
C’est leur premier déplacement à Tahiti. Elles espèrent en apprendre en maximum pour le retransmettre à leurs élèves, de l’autre côté du Pacifique. Michelle Limon souligne :
« Nous sommes là pour participer aux ateliers et ainsi, nous pouvons comprendre un peu plus la langue même si c’est impossible de tout apprendre en une seule fois. Ce voyage va nous inspirer pour notre prochain projet : que ce soit une compétition ou un spectacle. C’est très intéressant de voir la manière dont les professeurs enseignent la danse. »
Ces dernières années, l’essor du ‘ori Tahiti à travers le monde a été fulgurant. Mais d’un continent à l’autre, dans une langue différente, il n’est pas toujours évident de conserver les significations des gestes. C’est ce qu’essaie de maintenir Matani Kainuku avec les ateliers et le Heiva international. Son objectif : permettre aux internationaux d’avoir des références communes. Il détaille :
« On essaie de décortiquer les textes qui sont en lien avec la gestuelle. Les mots il faut les penser il faut voir les images et il faut choisir la meilleure exécution de ce qu’ils doivent exprimer. Ensuite, il y a un autre enjeu : il faut que le public comprenne, alors qu’il ne parle pas cette langue. »
La compétition promet un beau spectacle à To’ata avec 200 artistes sur scène.
Rédaction web avec Sophie Guébel Esther Parau-Cordette