Vidéo – Heiva international : un moment pour s’approprier la culture polynésienne

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Publié le 01/04/2018 à 12:52 - Mise à jour le 15/06/2019 à 3:24

Chefs de groupe ou professeurs de danse à l’étranger, ils sont plusieurs dizaines à participer à des ateliers autour de la pratique du ‘Ori Tahiti cette semaine. Leur défi ? Arriver à réapprendre ou se réapproprier les éléments de le culture polynésienne avant de concourir pour le Heiva international. Matani Kainuku, président de l’association Nonahere, a créé cet événement il y a deux ans. Il explique :

« Lorsqu’ils ont choisi d’œuvrer pour le Ori Tahiti, la première chose à faire est de se réapproprier la langue qui est le fil rouge, le medium pour enseigner cette discipline-là. Si c’est difficile, c’est tant mieux. Le but c’est de transformer les pratiques pédagogiques pour les améliorer pour que le ‘Ori Tahiti soit bien enseigné. »

UNE INSPIRATION

Les passionnés de danse ont trois jours pour se perfectionner. Tous sont là partager leurs expériences de la danse, de la musique et de la culture tahitienne. Michelle Limon, professeure de danse tahitienne à San Diego, est venue avec sa collègue Janice Minabi.

C’est leur premier déplacement à Tahiti. Elles espèrent en apprendre en maximum pour le retransmettre à leurs élèves, de l’autre côté du Pacifique. Michelle Limon souligne :

« Nous sommes là pour participer aux ateliers et ainsi, nous pouvons comprendre un peu plus la langue même si c’est impossible de tout apprendre en une seule fois. Ce voyage va nous inspirer pour notre prochain projet : que ce soit une compétition ou un spectacle. C’est très intéressant de voir la manière dont les professeurs enseignent la danse. »

Ces dernières années, l’essor du ‘ori Tahiti à travers le monde a été fulgurant. Mais d’un continent à l’autre, dans une langue différente, il n’est pas toujours évident de conserver les significations des gestes. C’est ce qu’essaie de maintenir Matani Kainuku avec les ateliers et le Heiva international. Son objectif : permettre aux internationaux d’avoir des références communes. Il détaille :

« On essaie de décortiquer les textes qui sont en lien avec la gestuelle. Les mots il faut les penser il faut voir les images et il faut choisir la meilleure exécution de ce qu’ils doivent exprimer. Ensuite, il y a un autre enjeu : il faut que le public comprenne, alors qu’il ne parle pas cette langue. »

La compétition promet un beau spectacle à To’ata avec 200 artistes sur scène. 

Rédaction web avec Sophie Guébel Esther Parau-Cordette 

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