Vidéo – Expositions : Quai Branly, Musée de Tahiti, « ça doit pouvoir fonctionner dans les deux sens »

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Publié le 07/09/2017 à 9:08 - Mise à jour le 07/09/2017 à 9:08

Le Musée du Quai Branly détient quelques bijoux de Paul Jacoulet sur la Polynésie. Les Polynésiens peuvent-ils espérer un jour pouvoir les contempler au Fare Ia manaha ? 
« Comme l’a dit madame Inagaki, la fille adoptive de Paul Jacoulet, il a fait très peu de choses à Tahiti, quelques petits croquis. Mais je serais très heureux s’ils peuvent venir ici. Là on a une première exposition. On peut très bien en imaginer une seconde. »

Quel accueil l’exposition de Paul Jacoulet a-t-elle reçu au Musée du Quai Branly ?
« Les gens ont été très surpris parce que c’est un artiste vraiment hors du temps. Il était très informé de ce qui se passait, de Picasso, de l’art contemporain et il faisait néanmoins quelque chose de très différent, très inspiré de l’estampe traditionnelle japonaise mais aussi de l’art déco, de la peinture française des années 20. Il s’est fabriqué un style propre. Et les sujets sont très originaux, en particulier la place qu’il a donné au peuple de Micronésie. » 

Le Musée de Tahiti et des îles va bientôt s’agrandir, vous le savez. On sait que vous entretenez des liens forts avec notre musée. Qu’avez vous déjà prévu pour les Polynésiens ?
« Les collections aujourd’hui circulent beaucoup plus facilement qu’autrefois. On sera à la disposition du musée d’abord pour éventuellement faire des dépôts si c’est nécessaire et d’autre part pour participer à des projets d’exposition dans les deux sens. Il y a quelques années, il y a une exposition réalisée par Tara Hiquily, dont il était le commissaire, qui est venue à paris au musée du Quai Branly. Cette fois c’est une exposition du Quai Branly qui vient à la Pointe des pêcheurs. Je pense que ça doit pouvoir fonctionner dans les deux sens. »

On a parfois du mal à se rendre compte du travail réalisé pour l’entretien des oeuvres et pour leur déplacement. Comment cela fonctionne ?
« Ça dépend de la nature des oeuvres. Dans le cas des dessins de Paul Jacoulet, ils ne peuvent pas voyager encadrés. parce que, si jamais la vitre se brise, on pourrait les abîmer. Donc ça voyage dans des petites valises spécialisées qui montent avec les passagers, non pas dans la soute mais dans le coffre au dessus des passagers avec un ou deux conservateurs qui les surveillent de très près. Ensuite arrivés sur place, il faut les acclimater à l’humidité ambiante, il faut refaire le travail d’encadrement. C’est un travail assez long, assez compliqué mais qu’on maîtrise aujourd’hui bien et qui donne aux musées l’occasion d’échanger des savoir-faire, des expériences. »

On les entrevoit très rarement vos tatouages sur les avant-bras. C’est une passion que vous entretenez également ?
« J’ai commencé tout petit alors évidemment, comme maintenant je suis vieux ça ne cesse d’augmenter. J’aime le tatouage. »

Il y a de la place pour la Polynésie ?
« Oui il y a de la place pour la Polynésie. J’ai un très joli morceau de Polynésie sur les jambes. mais je ne vais pas mettre mes jambes sur la table, ce serait mal élevé (rires). » 

 

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