Vers un classement du Ori Tahiti au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

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Publié le 13/12/2016 à 10:16 - Mise à jour le 13/12/2016 à 10:16

Les deux hommes avaient déjà échangé sur ce sujet lundi soir, à l’occasion d’une conférence débat organisée par l’Agence des cultures d’Outre-mer et consacrée à la labellisation Unesco de deux danses ultra marines, le Maloya en 2009 et le Gwoka en 2014.

Deux exemples de réussite dont pourrait s’inspirer la Polynésie française pour porter le projet de classement du Ori Tahiti. Dans cette perspective, un important travail de nomenclature des pas a été réalisé et devrait être finalisé prochainement. Il devrait permettre d’envisager, dès l’année prochaine, l’inscription de la pratique à l’inventaire national du patrimoine immatériel, étape préalable au dépôt d’un dossier de demande de classement.

Lors des discussions, Heremoana Maamaatuaiahutapu a insisté sur la vitalité du ‘Ori Tahiti en Polynésie française et son caractère identitaire fort, mis en exergue notamment lors du Heiva i Tahiti, plus ancienne manifestation culturelle du Pacifique.

Par ailleurs, au regard de l’engouement à l’international pour le ‘Ori Tahiti, ce processus permettra d’affirmer l’enracinement de cette pratique culturelle en Polynésie. Pascal Lievaux a indiqué au ministre, que ce projet s’inscrivait parfaitement dans l’esprit de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et a assuré être prêt à apporter son soutien et son expertise.

Suite à cette réunion, Heremoana Maamaatuaiahutapu a été reçu par Bruno Favel, président du Comité de la culture, du patrimoine et du paysage du Conseil de l’Europe à la direction générale des patrimoines, pour évoquer les dossiers de Taputapuatea et des Marquises.

Les échanges ont notamment porté sur la tenue du prochain Comité du patrimoine mondial qui se tiendra en juillet 2017 à Cracovie (Pologne) et lors duquel sera examinée la candidature de Taputapuatea. Bruno Favel a fait part de ses observations quant à l’évolution du dossier de classement du bien culturel sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Le ministre s’est ensuite rendu au siège de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) pour échanger pendant plus de 2 heures avec le directeur général de l’établissement, Jean-Noël Tronc, sur la problématique de la perception et de la distribution des droits d’auteurs en Polynésie française. Le ministère de la Culture travaille depuis un an sur la création d’un code local de la propriété intellectuelle. Un texte devrait être présenté en 2017.
 
Dans cette perspective, la problématique très ancienne de la fiscalité a été soulevée et sera étudiée afin d’éviter le prélèvement à la source effectué par les services de l’Etat, très pénalisant pour les créateurs polynésiens. La question du soutien aux artistes a été très longuement débattue et l’idée de créer un bureau d’export de la musique polynésienne, soutenu par des financements de la SACEM, est une piste très sérieusement envisagée.
 

Rédaction Web avec communiqué

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