Des couleurs, des matières, des formes : les arts plastiques sont la combinaison entre ces différentes composantes. Au programme des élèves de cycle 2 : se familiariser avec une culture artistique. Et comme La Mission est une éco-école, elle met en avant les éléments naturels : « J’ai découvert qu’avec les feuilles de bananiers on peut faire des masques, des décorations pour Noël… » confie de jeunes élèves.
« Là on est plutôt sur de l’assemblage de produits naturels. D’une part c’était sur du kere haari, et aujourd’hui on est sur des feuilles de raisins de mer séchées » explique Moy Lee Bellais enseignante à l’école de la Mission
Ici il est question de transformer une plante, un morceau de bois ou un coquillage, pour l’intégrer dans une oeuvre. Les élèves découvrent qu’il y a des techniques, et qu’il est nécessaire de travailler la matière. « Ma démarche, c’est partager cette richesse qui nous entoure, avec des choses qui sont anodines : du sable, des feuilles mortes, des coraux… de révéler cette beauté qui nous entoure. Et c’est ça que je veux partager avec les enfants », nous dit l’artiste plasticienne Moetu Dumas.

Cette discipline représente aussi une respiration dans cette période où les activités collectives et extérieures sont limitées. C’est aussi l’occasion de démontrer que Noël n’est pas nécessairement une fête commerciale… « Malheureusement, ce qui se passe actuellement a fait beaucoup stresser et je l’ai ressenti. C’est la deuxième semaine que j’interviens à l’école. Même si c’est très compliqué pour tout le monde, la famille, les enfants le ressente énormément, les problèmes, par les parents. Et je pense que c’est un moyen pour s’échapper un petit peu. »
Comme l’avait observé Picasso : dans chaque enfant sommeille un artiste, le problème est de savoir comment le rester en grandissant…
