Sheyn : artiste et entrepreneur aux 1 000 projets

Publié le

Ses titres "Tout doucement" et "Vahine" ont envahi les ondes locales. Artiste aux multiples talents, Sheyn est aussi un entrepreneur aguerri. Installé à Nantes avec sa petite famille, il est à la tête de quelques entreprises. Et peu importe le domaine, le jeune homme fourmille d’idées.

Publié le 27/03/2021 à 17:35 - Mise à jour le 24/03/2021 à 15:35

Ses titres "Tout doucement" et "Vahine" ont envahi les ondes locales. Artiste aux multiples talents, Sheyn est aussi un entrepreneur aguerri. Installé à Nantes avec sa petite famille, il est à la tête de quelques entreprises. Et peu importe le domaine, le jeune homme fourmille d’idées.

Ce qu’on remarque de prime abord, c’est son sourire. Un sourire des îles, grand et chaleureux. Il faut dire qu’avec un père martiniquais et une mère polynésienne, il ne pouvait en être autrement. Sheyn, ou Ariitea de son prénom tahitien, est un artiste au sens large. Auteur-compositeur-interprète, il est passionné de musique depuis son plus jeune âge.

Au fenua, on l’a découvert l’année dernière avec son titre « Tout doucement », en créole martiniquais et en tahitien. « Pour la petite histoire, tout a commencé lors du premier confinement en France, confie-t-il. J’étais en immersion en famille, et j’ai voulu créer de nouvelles choses. Et c’est là qu’est né le premier titre ‘Tout doucement’. Je pense que c’était une réelle envie, que je n’ai jamais pu mettre en pratique, de faire honneur à mes origines. Je n’en avais jamais eu l’occasion auparavant, j’étais sur d’autres registres musicaux et là j’avais vraiment envie de me faire un kiffe, de faire ce que moi je voulais, ce que je voyais musicalement parlant, mélanger les styles, mélanger les sonorités, mélanger les cultures… Et c’est chose faite. »

Après « Tout doucement », Sheyn a sorti « Vahine ». Une chanson en français, en tahitien (« ma tante et ma cousine qui sont au fenua m’ont beaucoup aidé », précise-t-il), et en anglais, avec la participation de l’artiste Solive. Les deux morceaux ont reçu un très bel accueil du public.

Plus de 10 ans de carrière dans la musique

Sheyn n’en est pas à son coup d’essai dans la musique. Le jeune homme de 31 ans aujourd’hui a débuté sa carrière musicale à 18 ans, en Suisse, où il avait signé avec un label. Une aventure de 5 ans avec tout ce que peut offrir cette industrie : sortie d’album, des clips (dont le premier, « L’absence de ta présence », affiche aujourd’hui plus de 4 millions de vues sur YouTube), des tournées de concerts.

« Par la suite j’ai décidé de me mettre un peu plus en retrait. Forcément, on grandit, sourit-il. À 18 ans, quand on est jeune comme ça, ce n’est pas évident de gérer toute cette notoriété et tout ce monde. Donc j’avais décidé de prendre un peu de recul par rapport à tout ça pour me retrouver, me recentrer sur moi-même. »

De la musique à l’entrepreneuriat

La musique est toujours présente en toile de fond. Mais Sheyn décide de s’essayer à d’autres métiers qui gravitent autour. « Je me suis lancé dans la production artistique, la direction artistique. J’ai développé des artistes, du community management… J’ai ajouté beaucoup de cordes à mon arc ! »

Aujourd’hui, Sheyn vit de la musique, mais aussi de bien d’autres activités. Avec son associé, ils ont ouvert à Nantes une boutique de prêt-à-porter masculin et trois salons de coiffeur-barbier. « En parallèle de ça, il y a également tout mon côté community management, communication. J’accompagne beaucoup les particuliers et les professionnels, les artistes aussi, pour développer leur image à l’étranger par exemple ou autre. Et à côté de ça, mon rôle de papa, tout simplement père de famille, qui est aussi un métier », assure-t-il, le sourire jusqu’aux oreilles.

Un séjour en Polynésie en préparation

« Le côté soleil, dansant, véhiculer la joie de vivre, toujours avec des thèmes profonds qui parlent à beaucoup de personnes… c’est mon univers, c’est moi. »

Cela fait de très nombreuses années que Sheyn n’est plus revenu au fenua. Son enfance a été rythmée par les mutations de son père, militaire de carrière. Ses parents se sont rencontrés à Tahiti, où ils se sont mariés et ont accueilli au monde la grande sœur de Sheyn avant de partir pour l’Allemagne. C’est là que l’artiste est né.

« On est parti au Sénégal, ensuite nous sommes partis en France, ensuite nous sommes partis en Nouvelle-Calédonie, j’y ai vécu pendant 2 ans, et après on est revenus en France, liste Sheyn. Entre mes 10 ans et mes 18 ans, je suis resté en France à Nantes et à mes 18 ans je suis parti vivre en Suisse, à Genève, pendant 5 ans, parce que c’est là-bas que j’avais signé dans un label et en maison de disque. Je suis revenu en France en 2013 et depuis j’y suis resté. »

C’est donc avec enthousiasme qu’il envisage un séjour au fenua. « Là on est dans une situation qui implique la fermeture des frontières, donc c’est un petit peu difficile, mais il est prévu que, j’espère d’ici cet été, si Dieu le veut, que je puisse revenir au fenua avec ma maman, ma femme et mon fils. Donc je prépare déjà mon petit appareil photo pour garder des souvenirs. Je pense qu’ils seront inoubliables. »

Des projets par milliers

Son séjour programmé en Polynésie ne rimera pas tout à fait avec des vacances. Des moments en famille sont prévus, c’est sûr, mais « j’ai beaucoup de choses à faire, une grosse tournée des médias, pas mal de petites choses à mettre en place, tournage du clip également, rencontre avec des artistes locaux, enregistrement avec des artistes locaux… »

Il faut dire que Sheyn ne s’arrête jamais. « À chaque fois je me dis qu’il n’y a pas assez d’heures dans une journée pour pouvoir faire tout ce que j’ai à faire », rigole-t-il.

Des projets, il en a plein les tiroirs. « Je suis en train de finaliser le troisième single prévu pour la Polynésie, qui va s’appeler ‘Porinetia’. Je dois finir de l’enregistrer en studio, le mixer et le masteriser. Je pense que je vais le sortir dans les prochaines semaines, d’ici cet été en tout cas. Après j’ai encore d’autres singles en cours. J’ai un panel de sons qui sont prêts à plus de 50%. J’en ai peut-être une vingtaine ou une trentaine. J’ai plus qu’à piocher dedans en fonction de ce que je veux vraiment sortir. En parallèle j’ai encore d’autres titres dans un registre un peu plus pop urbaine qui sont en train de se préparer également. Donc je suis un peu sur tous les fronts. Et je pense que par la suite, l’année prochaine, une tournée directement dans le Pacifique entre la Calédonie et la Polynésie. Tout ça se prépare. »

Dernières news