Louise Tere, habitante du quartier Uta, et leveuse de pierres nous raconte. « L’ambiance est bonne, le seul petit souci est que l’on a pas eu notre pierre. Il a fallu que l’on prenne la pierre réservée aux hommes qui pèse 65 kilos. Vingt de plus que la nôtre. Mais cela a été. Cela fait quinze ans que je porte des pierres. Pour moi, c’est la routine ». En dehors des activités sportives proposées, le Heiva Tū’aro maohi des quartiers permet aux gens de se rencontrer. « C’est une opportunité de se parler, se connaître, voir les quartiers qui participent. »
– PUBLICITE –
Abel Temarii, l’organisateur de cette journée, a été surpris par le nombre des jeunes des quartiers qui sont venus en masse. « C’est une grande satisfaction pour la commune de Pirae ». Revers de la médaille, « Nous avons remarqué lors de nos tournées dans les quartiers, qu’il y avait un manque au niveau culturel dans notre commune. Raison pour laquelle durant quatre mois, nous avons dédié cette période à la culture maohi. (…) Nous avons voulu que les jeunes de Pirae se réapproprient leur culture ».
Se réapproprier sa culture. Phrase que l’on entend un peu partout à chaque évènement culturel. Tous les moyens sont bons pour y parvenir. Sports, danses, chants, etc… Echanger, fait aussi partie des moyens pour atteindre le but. Et des échanges il y en aura avec les jeunes de Papara. « Les meilleurs se confronteront avec les jeunes de Papara. Comme dans le passé lorsque les aito se mesuraient entre eux de district à district. Et nous voulons renouer avec les vieilles traditions ».
Les vieilles traditions, celles où les gens se rencontraient, palabraient et parfois se disputaient mais en vis à vis et non par réseaux sociaux interposés.