Raiatea : une association se mobilise pour la sauvegarde du patrimoine polynésien

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À Raiatea, un collectif de passionnés de culture s’est constitué en association dans le but de sauvegarder la tradition en cette période de crise sanitaire. Celle-ci regroupe des jeunes mais aussi des anciens, des détenteurs d’un savoir-faire traditionnel et des férus d’histoire polynésienne. Afin de transmettre leur savoir aux jeunes, ils ont organisé une journée consacrée à des ateliers d'apprentissage.

Publié le 21/02/2021 à 15:40 - Mise à jour le 21/02/2021 à 15:41

À Raiatea, un collectif de passionnés de culture s’est constitué en association dans le but de sauvegarder la tradition en cette période de crise sanitaire. Celle-ci regroupe des jeunes mais aussi des anciens, des détenteurs d’un savoir-faire traditionnel et des férus d’histoire polynésienne. Afin de transmettre leur savoir aux jeunes, ils ont organisé une journée consacrée à des ateliers d'apprentissage.

Avec l’annulation des festivités du Heiva l’année dernière et encore cette année, il faut s’attendre à ce que la culture soit gravement touchée. La fermeture des hôtels ne va pas non plus améliorer la situation. C’est pour cela que l’association A Nui Taputapuatea s’est constituée : pour sauvegarder la tradition, ses gestes, ses mots, mais aussi son histoire.

« Transmission, parce qu’on se rend compte que beaucoup de nos jeunes sont un peu perdu, n’ont plus de repère, confie Titaua Raapoto, la présidente de l’association. Cette jeunesse ne peut pas attendre que la situation se règle. Il faut agir maintenant et on le voit. La jeunesse, elle a besoin de bouger, elle a besoin qu’on lui offre des perspectives, qu’on lui ouvre des portes… Et donc oui, redonner à cette jeunesse des gestes et une fierté d’appartenir à un peuple. » 

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pour cette journée, plusieurs ateliers d’apprentissage ont été mis en place. Les jeunes avaient le choix entre le chant, la danse ou la musique. On pouvait également apprendre à confectionner un tapa, préparer des teintes naturelles ou apprendre dix manières de tresser la fibre de coco. Un art en perdition que Julien Tiitae maîtrise à la perfection.

« Carrément, c’est en train de disparaître, à Raiatea je veux dire, indique l’artisan. C’est rare que je voie des personnes qui travaillent cette matière-là. A priori, il y a moi et Taina. C’est très important de donner ce savoir-faire aux jeunes d’aujoud’hui. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Comme il a dit, il n’y a pas beaucoup qui font encore ça… Ben du coup, ça sera bien pour nous les jeunes d’apprendre ce qu’il fait, pour pouvoir poursuivre sur ce qu’il fait après », ajoute Tevairani, une jeune participante.

Le repas partagé, un ma’a tahiti, a permis aux convives d’échanger sur les divers projets de l’association. Cette journée s’est achevée par une cérémonie culte autour de flambeaux en noix de bancoule, en hommage à papa Timi Tavaearii, fervent défenseur de l’histoire de Taputapuatea.

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