Quel avenir pour le film documentaire polynésien ?

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Publié le 08/02/2016 à 7:31 - Mise à jour le 08/02/2016 à 7:31

La victoire d’un documentaire australien   sur le sort des Aborigènes ne fait pas l’unanimité, surtout auprès des producteurs du fenua. C’est en effet la 3e année consécutive que le grand prix du jury au Festival international du film documentaire océanien (Fifo) échappe à une production locale.
« Moi il y a une chose que je regrette : j’ai l’impression que le documentaire « populaire » n’a plus sa place au Fifo. J’aurais tendance à dire que des films ethnopolitiques ou politico-ethno sont privilégiés dans les sélections du Fifo », déclare Hervé Boitelle, producteur, au micro de Tahiti Nui Télévision. 

L’édition 2016 du festival a tout de même récompensé le documentaire qui raconte l’histoire de « Tupaia », ce Tahitien méconnu, compagnon de voyage du capitaine Cook. Un film historique qui a demandé plus de 2 ans de travail et la participation de la Nouvelle-Zélande. « Travailler à deux avec une autre entité ce n’est jamais simple. Il faut tout partager, se faire confiance, etc. C’est comme dans un couple. Mais bien sûr la base, le nerf de la guerre, ce sont les financements », explique Benjamin Picard, producteur et réalisateur.


Cependant, les producteurs locaux ne se découragent pas. Désormais, comme ceux de métropole, ils peuvent aussi bénéficier du financement du centre national de la cinématographie. Plusieurs projets d’ailleurs sont actuellement en développement. Des projets de documentaires, mais aussi de la fiction. Des projets parrainés entre autres par Tahiti Nui Télévision.
 

 
(Reportage Thierry Teamo / Maite Mai)

Le reportage de Maite Mai et Thierry Teamo

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