Quand Temaeva se tourne vers la montagne

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Cela fait 3 ans que Coco Hotahota a laissé Cathy Puchon s’occuper du groupe Temaeva, mais le maître garde un œil sur les préparatifs. L’objectif cette année est de mettre en avant la nouvelle génération.

Publié le 25/06/2019 à 13:34 - Mise à jour le 04/07/2019 à 12:09

Cela fait 3 ans que Coco Hotahota a laissé Cathy Puchon s’occuper du groupe Temaeva, mais le maître garde un œil sur les préparatifs. L’objectif cette année est de mettre en avant la nouvelle génération.

Coco Hotahota, même avec les quelques rides sur son visage et ses cheveux poivre-sel, continuera de clamer et de danser les merveilles de cette terre ma’ohi, « parce que je n’ai pas encore payé ma dette vis-à-vis de ce pays, soutient le chef de troupe de Temaeva. C’est pour ça qu’il faut que j’arrive un jour à payer ma dette vis-à-vis de ce pays. Il m’a tant nourri, il m’a tant habillé, il m’a tant gâté… »

« En réalité, quand tu dis « A hi’o i to mou’a » (thème présenté cette année par la troupe, NDLR), ça ne veut pas dire regarde bêtement ta montagne, poursuit-il. Ça veut dire soit aussi grand et aussi puissant que ta montagne. Grand dans l’humilité et puissant dans la douceur, voilà ce que ça veut dire. Il faut que tu sois digne de ton pays. »

Le Heiva n’a pas encore commencé que le groupe Temaeva s’attend à ce que le jury lui retire des points. En cause, le groupe compte dans ses rangs quelques musiciens ayant moins de 16 ans, l’âge minimum pour participer au Heiva. Mais qu’importe pour Coco, son objectif est de préparer la nouvelle génération.

« Ils ne veulent pas que j’emmène la nouvelle génération, les gosses qui ont 12 ans, même avec l’accord des parents, soi-disant qu’il y a un règlement, regrette Coco. Mais le règlement, c’est le mana qui enlève tout le règlement. C’est l’homme qui a fait le règlement, c’est l’homme qui peut enlever le règlement. Mais ces jeunes m’ont dit que c’est maintenant qu’ils vont prendre la relève, chose pour laquelle je dis : merci ‘aiu ma, notre relève est assurée. » 

Et pour préparer le groupe, Coco peut compter sur l’aide indéfectible de Cathy Puchon, qui est bien partie pour prendre sa relève. « Mais je ne te cache pas que c’est pas facile pour moi, sourit-elle. Passer derrière Coco, ce n’est pas possible. Il y a toujours Coco derrière. C’est Coco qui écrit le thème ; on met les pas, les gestes avec l’aide de Vaheana et de Hugues. Et je demande toujours l’aval, la validation par Coco. »

Parmi les danseurs, on retrouve Jonathan Ludivico, qui vient tout droit de Las Vegas. « C’est un rêve, un privilège, se réjouit-il. C’est mon premier Heiva et c’est un honneur de danser avec Temaeva. »

La prestigieuse formation se produira à To’ata le jeudi 11 juillet à 21 h 20. Le temps passe mais Temaeva demeure pour cette terre qui l’a tant aimé.

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