Punaauia : levée du Rahui sur le plateau des orangers

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Après deux années de fermeture, la vallée de la Punaruu est officiellement rouverte à la cueillette et à la chasse. Un moment de répit pour la nature qui en aura profité pour se régénérer entièrement. Ainsi le rahui qui est plus connu pour la protection de nos lagons l’est tout autant pour nos vallées. La fête de l’orange de Punaauia s’annonce donc exceptionnelle.

Publié le 21/06/2022 à 17:52 - Mise à jour le 22/06/2022 à 14:32

Après deux années de fermeture, la vallée de la Punaruu est officiellement rouverte à la cueillette et à la chasse. Un moment de répit pour la nature qui en aura profité pour se régénérer entièrement. Ainsi le rahui qui est plus connu pour la protection de nos lagons l’est tout autant pour nos vallées. La fête de l’orange de Punaauia s’annonce donc exceptionnelle.


La saison des oranges s’annonce florissante du côté de la vallée de la Punaruu. Car grâce aux deux années de rahui instaurées en juin 2020, la centaine d’arbres fruitiers a pu enfin se régénérer. Guillaume Mamae, vice-président de l’association pour la protection de la vallée de la Punaruu dresse un bilan positif : « Ça fait du bien à la nature puisque nous avons vraiment embelli. Nous avons semé des graines pour pouvoir avoir des pieds d’orangers. Aujourd’hui ils sont prêts à planter mais il faut monter pour aller les planter. »

Fierté de la commune, les porteurs d’oranges de la Punaruu attendaient avec impatience ce moment. Une récolte qui débutera le 4 juillet et qui dépendra non pas de mère nature mais uniquement de la volonté de ces derniers : « Ah oui, ça c’est sûr ! Tout dépend des jeunes s’ils sont vraiment forts dans la tête et dans les pieds ! » lance Jean-Claude Tauraa, président de l’association des porteurs d’oranges.

Ce rahui aura également permis de nettoyer la zone d’espèce envahissantes et de valoriser des plantes endémiques utilisées dans la pharmacopée traditionnelle : « On a vu qu’il y a des espèces endémiques que nous avons protégées. Nous avons mis des panneaux. Nous avons besoin de ces plantes pour faire des médicaments tahitiens », rappelle Guillaume Mamae.

Selon le maire de la commune Simplicio Lissant, cette expérience devrait faire des émules : « Nous avons des visées sur l’autre belle vallée de la commune c’est- à dire la vallée de Matatia que nous souhaitons protéger également et développer aussi un peu dans ce sens. Un développement à but touristique. »

Près de 20 millions de Fcfp ont été alloués à ce projet de protection de la vallée de la Punaruu. Selon les protagonistes, le rahui pourrait d’ailleurs être installé en alternance pour protéger ce patrimoine. 

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