La saison des oranges s’annonce florissante du côté de la vallée de la Punaruu. Car grâce aux deux années de rahui instaurées en juin 2020, la centaine d’arbres fruitiers a pu enfin se régénérer. Guillaume Mamae, vice-président de l’association pour la protection de la vallée de la Punaruu dresse un bilan positif : « Ça fait du bien à la nature puisque nous avons vraiment embelli. Nous avons semé des graines pour pouvoir avoir des pieds d’orangers. Aujourd’hui ils sont prêts à planter mais il faut monter pour aller les planter. »
Fierté de la commune, les porteurs d’oranges de la Punaruu attendaient avec impatience ce moment. Une récolte qui débutera le 4 juillet et qui dépendra non pas de mère nature mais uniquement de la volonté de ces derniers : « Ah oui, ça c’est sûr ! Tout dépend des jeunes s’ils sont vraiment forts dans la tête et dans les pieds ! » lance Jean-Claude Tauraa, président de l’association des porteurs d’oranges.
Ce rahui aura également permis de nettoyer la zone d’espèce envahissantes et de valoriser des plantes endémiques utilisées dans la pharmacopée traditionnelle : « On a vu qu’il y a des espèces endémiques que nous avons protégées. Nous avons mis des panneaux. Nous avons besoin de ces plantes pour faire des médicaments tahitiens », rappelle Guillaume Mamae.
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Selon le maire de la commune Simplicio Lissant, cette expérience devrait faire des émules : « Nous avons des visées sur l’autre belle vallée de la commune c’est- à dire la vallée de Matatia que nous souhaitons protéger également et développer aussi un peu dans ce sens. Un développement à but touristique. »
Près de 20 millions de Fcfp ont été alloués à ce projet de protection de la vallée de la Punaruu. Selon les protagonistes, le rahui pourrait d’ailleurs être installé en alternance pour protéger ce patrimoine.