Paulina Morgan, grande dame de la danse, s’est éteinte

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Paulina Morgan, grande dame de la danse traditionnelle, est décédée à l'âge de 88 ans. Elle a notamment été chef de la troupe Tiare Tahiti et enseignante au Conservatoire artistique de la Polynésie française.

Publié le 30/07/2020 à 17:28 - Mise à jour le 01/08/2020 à 16:56

Paulina Morgan, grande dame de la danse traditionnelle, est décédée à l'âge de 88 ans. Elle a notamment été chef de la troupe Tiare Tahiti et enseignante au Conservatoire artistique de la Polynésie française.

C’est un autre grand nom de la danse traditionnelle qui vient de s’éteindre. Paulina Morgan est décédée à l’âge de 88 ans, nous apprend un message de condoléances du ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, et du directeur du Conservatoire artistique de la Polynésie française, Fabien Dinard.

« Mes pensées vont à ses enfants, ses mo’otua et ses hina dans la peine et la tristesse, écrit Heremoana Maamaatuaiahutapu. Le ministre de la Culture, le directeur du Conservatoire artistique de Polynésie française, M. Fabien Dinard et son personnel les prient de recevoir leurs condoléances attristées.

Paulina était cheffe du groupe Tiare Tahiti après avoir fait partie du groupe de Madeleine Moua, Heiva Tahiti. Naturellement, elle contribuera à l’instar de ses contemporains au mouvement de renaissance de la danse traditionnelle tahitienne et au-delà, de celui des arts traditionnels de notre fenua.

Lorsqu’elle rejoint l’équipe du Conservatoire artistique – Te Fare Upa Rau à la création de l’établissement, au début des années 1980, elle jette les premières bases de l’enseignement du ‘ori tahiti. Très vite elle s’attache les services de Mamie Louise Kimitete qui la rejoindra pour l’assister dans ses cours. Mamie Louise Kimitete prendra sa relève et poursuivra son œuvre pendant plus de trente ans.

Aux noms de Coco Hotahota et Louise Kimitete, s’ajoute celui de Paulina Morgan, trois noms qui symbolisent l’expression multiple de notre culture et la situation d’urgence des conditions de sa transmission afin que demeurent : danseurs, musiciens, chorégraphes et maîtres de ballet.

En rendant hommage aujourd’hui à Mama Paulina, nous reconnaissons toute la richesse de l’héritage laissé par nos grands anciens, ainsi que notre devoir de poursuivre leur œuvre de transmission des savoirs. »

Dans un autre message, le directeur du Conservatoire, Fabien Dinard, indique que « Paulina a bien sûr fait partie de ce grand mouvement de renaissance de la danse traditionnelle tahitienne, lancé par Madeleine Moua et Mémé de Montluc. Elle était également à la tête de sa propre troupe de danse, Tiare Tahiti.

Mais pour nous, elle a aussi été la première enseignante de cette belle discipline, le ‘ori tahiti, au sein même du Te Fare Upa Rau et c’est à elle que nous devons l’arrivée de Mamie Louise Kimitete – son assistante dans les années 1980 – Mamie Louise qui allait, durant plus de trente ans, poursuivre et développer son œuvre : aujourd’hui, ce sont plus de 1000 élèves qui pratiquent les arts traditionnels au conservatoire. Je ne peux m’empêcher de penser à celles qui, les premières, ont planté dans des milliers de cœurs cette petite graine d’amour pour notre culture et notre fenua. Mamie Paulina, nous ne t’oublierons jamais. »

Une veillée sera organisée ce dimanche 2 août à l’église Bethel à Papeete, à partir de 16 heures 30 suivie d’une messe à 19 heures. Une autre messe sera organisée lundi 3 août à midi. La levée du corps aura lieu à midi 30 et l’enterrement à 13 heures au premier étage, au cimetière de l’Uranie.

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