En deuxième partie, on retrouvait le groupe Tamarii Tahina. Malgré une pluie battante, les danseurs n’ont rien lâché. Sur le thème commun « ma’ohi, qui es-tu ?’, la troupe a mis l’accent sur le ma’ohi d’antan et celui d’aujourd’hui. « Dans le temps, les ma’ohi ne plantaient pas à côté de la maison, ils allaient plutôt dans la vallée, dans la montagne. C’est là qu’ils faisaient toute la culture. Nous n’avions pas de voiture à cette époque-là, alors le ma’ohi, le samedi, c’était réservé pour aller faire la récolte en montagne. Donc ils récoltaient le tout, et après, il fallait descendre avec un cheval ou un porteur » explique Noéline Ihorai, auteur-compositeur pour Tamarii Mahina.
Quarante-cinq minutes plus tard, le temps était à la délivrance et à la satisfaction du travail accompli. « Tout le monde a bien dansé ce soir. Les danseurs et danseuses ont tout donné » confie Matahi Paraue, chef du groupe Tamarii Tahiti.
« Ces groupes peuvent être fiers du travail qu’ils ont entrepris. Et plus encore ce soir. Vous l’avez vu, malgré la pluie et le vent, ils ont été au bout de leur prestation et ils l’ont fait avec le cœur, avec leur tripes. C’est quelque chose qu’ils ont décidé collégialement, de continuer coûte que coûte » ajoute Leonard Tauapaohu, président du jury du Heiva i Uturoa.
Le vainqueur de ce Heiva i Uturoa rejoindra les lauréats des autres commune des îles Sous-le-Vent, à l’occasion du Heiva i Raromatai qui se tiendra du 22 au 26 juillet prochain à Tumaraa.