Orama Nigou, ou la plume dans la peau

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Depuis le mois d’août, quatre artistes polynésiens résident à Paris, à la Cité Internationale des Arts. Ce lieu offre un environnement idéal pour la création car il est ouvert aux talents du monde entier. Orama Nigou, dont la plume est la matière de prédilection, a eu l’opportunité d’y faire son nid. Rencontre avec cette jeune femme originaire de Raiatea.

Publié le 20/09/2023 à 16:25 - Mise à jour le 04/04/2024 à 9:36

Depuis le mois d’août, quatre artistes polynésiens résident à Paris, à la Cité Internationale des Arts. Ce lieu offre un environnement idéal pour la création car il est ouvert aux talents du monde entier. Orama Nigou, dont la plume est la matière de prédilection, a eu l’opportunité d’y faire son nid. Rencontre avec cette jeune femme originaire de Raiatea.


Orama aime explorer les matières étonnantes. La plume est en effet son moyen d’expression. C’est au Centre des Métiers d’Art de Polynésie, dont elle est sortie diplômée en 2018, que la jeune femme, originaire de Raiatea, a développé son amour pour l’art polynésien. 

« Je m’intéresse à des objets de patrimoine, notamment des objets textiles qui font intervenir la plume. Je cherche à me renseigner sur eux, sur leur histoire, sur le pourquoi du comment à l’époque et le pourquoi du comment aujourd’hui, dans les musées. Et les techniques qui y sont liées », explique celle-ci qui s’est passionnée pour le Maro ʻura présent dans les collections du musée du Quai Branly.

Orama a mené des recherches sur les techniques de couture de plumes : étudier la pièce, recueillir le maximum d’informations et d’hypothèse à son sujet.  Un travail préalable indispensable pour la réalisation de ses créations.

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« Quand j’ai fait mes études en France, j’ai eu l’occasion de découvrir la plumasserie via des stages en entreprises. La plumasserie, c’est le métier d’art français de la plume. C’est là que ça a commencé. Et je n’ai plus jamais arrêté », sourit-elle.

Un héritage familial

Notre planète en souffrance, l’écologie, le poids de l’Histoire, sont autant de thèmes qui inspirent la jeune femme. Orama se définit comme une artiste du patrimoine et est soucieuse de la transmission de celui-ci.

Un héritage familial : « Dès que j’ai eu l’âge et la capacité de tenir un crayon, j’ai commencé à griffonner et à faire des choses. Surtout, j’ai la chance d’être née dans une famille qui s’intéresse beaucoup à la culture au sens large. Mes parents et ma famille m’ont toujours poussée à m’intéresser aux musées, aux expositions et à l’Histoire ».

Orama s’est notamment passionnée pour le Maro ʻura présent dans les collections du musée du Quai Branly. (Crédit: TNTV)

Un soutien précieux à son épanouissement. « Il y a bien évidement eu des inquiétudes, car ce n’est pas une carrière qui soit financièrement hyper stable et sûre. Je n’en vis pas encore, d’ailleurs. Mais ils m’ont toujours soutenue et la plupart d’entre eux trouve que mon travail est pertinent. Donc, ils me poussent à continuer et à essayer ».

Orama souhaite encore apprendre pour progresser dans son domaine. Elle exposera prochainement certaines de ses œuvres à la Délégation de la Polynésie à Paris et participera aussi à un concours. L’artiste y présentera l’une de ses pièces majeures.

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