Dès la préparation des voiles, ils sont immergés dans un autre univers : « On a « hissé » pour « monter », on a « étarqué » pour tirer dessus, on a « choqué » pour relâcher… on a tout un vocabulaire à apprendre pour qu’on s’entende bien à bord, parce-que quand les ordres sont donnés, c’est avec le vocabulaire, et chacun doit être à même de le comprendre », explique Joëlle Tinomano, membre d’équipage.
Les novices, sont ravis de découvrir des techniques qu’ils ne sont pas habitués à pratiquer : « Ça vient de nos tupuna, il n’y a pas de mots » , s’exclame Moana, émue.
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Au large, on coupe les moteurs. L’équipage va se servir du soleil, du vent, de la houle et surtout de l’alignement des étoiles comme instrument de navigation. Les anciens polynésiens utilisaient ces méthodes pour rechercher de nouvelles terres. En pleine rade de Papeete, il s’agit simplement d’appréhender des techniques remplacées par la technologie.
« C’est une traversée de nuit, on a vu quelques astres… c’est vraiment une science qui est très complexe, qui demande beaucoup de connaissances… C’est important pour nous de renouer avec tout ça », raconte Kenji Flohr, l’un des passagers.
L’association Faafaite i te ao Maohi multiplie les sorties pour que les nouvelles recrues affinent leurs pratiques en vue des prochaines grandes traversées qu’elle prépare en mars aux Australes et à Hawaii en mai.