Evrard Chaussoy est un artiste complet. Sa maîtrise des différentes techniques de peinture est impressionnante. Et sa préférence va au couteau. Un style moins précis, mais néanmoins plus expressif. Pour sa nouvelle exposition, Evrard a pimenté ses toiles avec un thème qui en dit long : « Nature (presque) morte ».
« Je suis assez sensible à la cause de l’environnement, et j’ai trouvé que le jeu de mots s’y prêtait bien. J’ai aussi profité de l’occasion pour présenter quelques toiles un peu plus ‘piquantes’ pour dénoncer les soucis qu’on peut rencontrer en Polynésie et dans le monde, en général, au niveau de l’environnement. Je pense qu’il faut qu’on agisse, qu’on change notre comportement, parce que ce sont des choses qu’on laisse à nos enfants. Alors si on aime nos enfants si fort que ça, on peut pas leur laisser ça » explique-t-il.
La pièce maîtresse de son exposition, « Paradis en sursis », fait allusion aux conséquences liées à la montée des eaux. Une signature énigmatique que l’on retrouve dans la plupart de ses toiles et qui laisse le choix à chacun de se faire sa propre opinion. « Quelques tableaux sont là pour que l’on s’interroge sur l’empreinte que l’homme va laisser à la planète, et surtout l’héritage que l’on va laisser à nos enfants » nous dit l’artiste-peintre.
L’exposition qui compte une vingtaine de toiles sera à découvrir à la galerie Au Chevalet, à Papeete, du 8 au 15 février.