« Nos intelligences » : c’est le thème du spectacle Pina’ina’i 2020. Un spectacle qui aurait du être présenté au public samedi soir, mais qui, compte tenu de l’actualité sanitaire, a du être reporté. Un report, mais pas une annulation… plusieurs scenarii sont à l’étude pour vous permettre de continuer à apprécier les grands moments de la vie culturelle du Pays.
« Par mesure de sécurité, le gouvernement a décidé de différer la représentation. Il s’agit surtout que ce spectacle puisse avoir lieu dans des conditions sanitaires adaptées et strictes », indique Moana’ura Tehei’ura, chorégraphe, metteur en scène et concepteur de Pina’ina’i.
Plusieurs pistes sont envisagées pour partager cet événement
Au fil des années, Pina’ina’i a su trouver son public, et attire toujours plus de spectateurs. Les billets pour l’édition 2020 sont partis en moins d’1 heure. Comme pour le Heiva, les amateurs de culture ont fait le pied de grue devant les guichets de Te fare tauhiti nui plusieurs heures avant l’ouverture. « Il est possible que l’on opte pour un live streaming, et que l’on fasse une captation rediffusée sur TNTV. Ce qui est important pour nous, l’association Litterama’ohi, c’est de diffuser la littérature autochtone. A partir du moment où elle est diffusée de cette manière, avec les contraintes que nous connaissons en ce moment : nous nous y plions et nous disons oui »!
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Qu’en est-il des autres manifestations et spectacles, et notamment le Hura Tapairu?
« La Maison de la Culture et le ministre Heremoana Maatuaiahutapu font tous les efforts possibles pour qu’un maximum d’événements puissent se tenir. Les contraintes sont très nombreuses. Il est trop tôt pour vous donner une réponse tranchée. Ce sont les autorités qui feront l’annonce par rapport à ce concours ».
Prendre du recul par rapport à l’actualité difficile…
« Dans le spectacle que nous abordons cette année avec Pina’ina’i, il s’agit de « nos intelligences ». Et la première des intelligences que nous pouvons relever dans notre peuple, c’est cette intelligence communautaire dans la pensée, dans la réflexion. Je pense que le Covid montre bien que nous devons revenir à nos essentiels, ces fondamentaux que nous avons dans notre culture. L’écriture est une forme d’intelligence dans le sens où nous sommes capables de prendre cet héritage patrimonial. Nous devons nous adapter au monde d’aujourd’hui. Il est temps de nous recentrer sur notre essentiel, essentiel que nous avons en tant qu’autochtones de ce Pays, et que nous adoptions ces attitudes qui épousent finalement nos intelligences, notre culture et notre environnement ».