Matari’i i Ni’a : c’est ce dimanche à Papenoo

Publié le

Publié le 19/11/2016 à 10:16 - Mise à jour le 19/11/2016 à 10:16

Chaque année, ce que l’on peut considérer comme le nouvel an Ma’ohi rassemble des centaines de polynésiens à l’embouchure de la Papenoo. C’est ce dimanche qu’a lieu le lever de Matari’i, qui lance le commencement de ce nouveau cycle de l’année. 

Matari’i désigne  la constellation des Pléaides dans les îles de la Société et aux Australes. Une constellation clé pour les peuples du Pacifique, comme l’expliquait l’auteur Teuira Henry : 
« A noho Ta’urua-nui i tui i te porou o te ra’i i te vahine, ia Te’urataui-e-pà, a fanau tana ari’i, o te hui tarava ia Mata-ri’i, o mere, e o ie-uru-mere-mere.
Ta’urua-nui (Jupiter) qui frappe le zénith du ciel prit pour femme Te-’ura-taui-epa (rougeur échangée et quittée) dont il eut les princes, les constellations de Mata-ri’i (Petits Yeux Pléiades), Mere, (Tendresse des parents, Ceinture d’Orion) et Te-uru-meremere (La forêt de tendresses de parents, tout le reste d’Orion) »
 .

Les pléiades servent de marqueur temporels : «Voici les périodes royales observées par les tahitiens. Ce sont Matari’i-i-ni’a (Pléiades au-dessus) et Matari’i-i-raro (Pléiades en dessous). Lorsque les Pléiades brillent pour la première fois à l’horizon vers la constellation de la ceinture d’Orion [les trois grandes étoiles de la ceinture d’Orion forment une constellation à elles seules : c’est ce qui est exprimé dans le mot Mere (regrets des parents et enfants qui se quittent ) ; le mot Te-uru-o-mere (la forêt de Mere) exprime la constellation toute entière] dans le crépuscule du soir, dans le mois de Temâ (Eclaircissement), le 20 novembre, elles sont les signes avant-coureurs d’une saison d’abondance. Matari’i-i-ni’a est alors la saison, jusqu’à ce que les petites étoiles descendent au-dessous de l’horizon dans le crépuscule du soir, dans le mois de Auunuunu (Suspension), le 20 mai. C’est la fin de la saison d’abondance. Matari’i-i-raro est la saison qui commence dans le mois de Auunuunu en mai, quand ces petites étoiles disparaissent à l’horizon dans le crépuscule du soir jusqu’à ce qu’elles brillent à nouveau au dessus de l’horizon dans le crépuscule du mois de Temâ en novembre. C’est la saison de pénurie »  , décrivait Teuira Henry. 

 

A partir de 15 heures, à la Papenoo : O Tahiti E , Toa o Hina et les Ui Api lanceront les festivités. C’est vers 19 heures que débutera le lever de Matari’i, qui indique le début de ce nouvel an. Pour le célébrer : des chants, des orero et un grand repas.  

Rédaction web 
 

Dernières news

Activer le son Couper le son