Matari’i i nia 2020 : une occasion de s’unir et de réfléchir sur la situation environnementale

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Le Matari'i i ni'a 2020 qui commence officiellement ce soir ne pourra être célébré comme à l’accoutumé par les membres de l’association Haururu. Affectée par la crise sanitaire, cette tradition ancestrale ne pourra se faire qu’en famille pour éviter tout rassemblement. L’association en appelle la population à réfléchir sur son rapport à l’environnement et à sa préservation.

Publié le 20/11/2020 à 15:37 - Mise à jour le 20/11/2020 à 16:49

Le Matari'i i ni'a 2020 qui commence officiellement ce soir ne pourra être célébré comme à l’accoutumé par les membres de l’association Haururu. Affectée par la crise sanitaire, cette tradition ancestrale ne pourra se faire qu’en famille pour éviter tout rassemblement. L’association en appelle la population à réfléchir sur son rapport à l’environnement et à sa préservation.

La crise de la Covid-19 n’aura malheureusement pas épargné les célébrations du Matari’i i nia qui annoncent comme chaque année la levée des pléiades, et dans leur sillage, la saison d’abondance.

L’association Haururu qui œuvre depuis plus de 25 ans à la remise en valeur de cette tradition ancestrale a dû se résoudre à annuler les rassemblements prévus, comme l’explique Yves Doudoute, président de l’association : « Ce qu’on demande à nos membres, comme on ne peut pas le faire ensemble comme chaque année, c’est que chacun fasse quelque chose chez soit. On n’a peut-être pas besoin de tous se retrouver, par contre on a besoin de réfléchir, de fêter, parce qu’il ne faut pas oublier que c’est quand même notre Nouvel An. C’est à ce moment-là qu’on fête la Terre, parce qu’elle est toujours là. » .

Une réflexion collective qui, selon lui, permettra de reconnecter l’homme à la nature et ainsi préserver ses ressources : « C’est peut-être un signal, quelque chose qu’on est en train de nous expliquer. Ce qu’on dénonce depuis bien longtemps, c’est : est-ce qu’on s’occupe de notre Terre ? Est-ce qu’on n’est pas en train de continuer à l’abîmer ? Est-ce que ce n’est pas un retour de bâton ? L’an passé, on parlait déjà de cette montée des eaux. On a changé depuis ou on a continué ? ».

Malgré la situation, l’ensemble des membres de l’association reste toujours aussi impliquée dans la préservation de la culture et de l’environnement et donne déjà rendez-vous au mois de mai 2021 pour célébrer le Matari’i i raro qui annoncera la période de restriction.

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