Maro’ura : un objet unique exposé au Musée du Quai Branly

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C’est une pièce extrêmement rare et unique qui sera mise en lumière au musée du quai Branly - Jacques Chirac à Paris. Un fragment de Maro‘ura, ceinture de plumes portées par des grands chefs, a été identifié dans le musée, qui lui consacre une exposition à partir du mardi 19 octobre. En avant-première, nous avons pu assister à l’inauguration de l’exposition, en présence du ministre de la culture Heremoana Maamaatuaiahutapu...

Publié le 18/10/2021 à 14:49 - Mise à jour le 18/10/2021 à 14:51

C’est une pièce extrêmement rare et unique qui sera mise en lumière au musée du quai Branly - Jacques Chirac à Paris. Un fragment de Maro‘ura, ceinture de plumes portées par des grands chefs, a été identifié dans le musée, qui lui consacre une exposition à partir du mardi 19 octobre. En avant-première, nous avons pu assister à l’inauguration de l’exposition, en présence du ministre de la culture Heremoana Maamaatuaiahutapu...

« Je n’ai pas les mots pour parler de ça parce que je crois que ça va au-delà des symboles. c’est quelque chose dont on a toujours entendu parler. Et puis moi à titre personnel, c’est quelque chose qui me touche aussi parce que mon père a recherché le maro’ura » déclare, ému, le ministre de la Culture Heremoana Maamaatuaiahutapu lors de l’inauguration de l’exposition.

Ce fragment est l’unique exemplaire connu au monde. Le Maro’ura était une ceinture de plumes portée lors de rares occasions par des ari’i’nui, qui représentaient le divin. Cette pièce a été découverte par Guillaume Alevêque, anthropologue chercheur, en 2016, un peu au hasard dans les collections du musée du quai Branly : « On pensait que tous les maro’ura étaient perdus à jamais. Ça revêt une signification importante à ce niveau-là. Ensuite c’est un objet qui était véritablement au coeur de certaines cérémonies très importantes avec les to’o notamment. »

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On les croyait disparues car ces ceintures sacrées ont été balayées au 19e siècle avec l’arrivée du christianisme. Mais l’objectif de l’exposition c’est aussi de mettre en lumière l’évolution des pratiques culturelles polynésiennes. « Quand on voit les costumes de danse et l’utilisation de la couleur rouge pour marquer la royauté, la sacralité, pour montrer ça, on voit qu’on a aussi une survivance de certains principes esthétiques extrêmement importants. Donc on ne voulait pas montrer une culture altérée, on voulait montrer une culture vivante, riche, qui se renouvelle et qui regarde son passé avec fierté » explique Stéphanie Leclerc-Caffarel, responsable de collections Océanie au musée du quai Branly–Jacques Chirac.

Crédit Tahiti Nui télévision

L’exposition se tiendra jusqu’au 9 janvier 2022 dans le musée parisien. Passé cette date, le fragment de maro’ura sera déposé au Musée de Tahiti pour une durée de cinq ans renouvelable. À ce titre, une convention a été signée pour le prêt de huit oeuvres à l’établissement du fenua.

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