Mama Ioba, spécialiste en chants traditionnels et présidente du jury du Heiva

Publié le

Myrna Tuporo dite Mama Iopa préside cette année le comité du Heiva. Cette Fervente amoureuse de la culture espère que les himene ces chants polyphoniques, perdureront, et que les futures générations s’intéresseront de plus en plus à cet art polynésien.

Publié le 29/06/2019 à 10:10 - Mise à jour le 07/02/2020 à 10:27

Myrna Tuporo dite Mama Iopa préside cette année le comité du Heiva. Cette Fervente amoureuse de la culture espère que les himene ces chants polyphoniques, perdureront, et que les futures générations s’intéresseront de plus en plus à cet art polynésien.

Myrna Tuporo dite mama Ioba est un pilier du chant traditionnel. Cette dame originaire de l’archipel des Australes se passionne depuis sa plus tendre enfance pour cet art propre à la Polynésie française. Elle chante parmi de nombreux groupes : Tamari’i Taura’atua, Tamari’i Tefauroa, Tamari’i Tuha’a pae, Paraita ou encore Te pape ora no Papofa’i.

« Il y avait à l’époque un diacre décédé aujourd’hui. Il était en charge du chant, du tarava, du ru’au, des chants sur partitions… Lorsque je le voyais, une étincelle s’allumait en moi et je me disais qu’un jour, je serai comme lui. Je voulais absolument devenir comme lui, apprendre le chant, être douée dans le domaine. C’est comme ça que tout a commencé » nous confie mama Ioba.

Si les himene n’ont pas encore franchi les frontières du territoire, mama Ioba ne désespère pas quant à la pérennité de ce trésor polynésien : « Je peux dire que le chant occupe une place importante. Le problème, c’est qu’on ne l’entend pas assez. Le seul moment où on peut entendre le tarava, c’est le dimanche pendant les offices, ou bien dans des concours, comme par exemple le Heiva. L’église protestante ma’ohi a toujours mis en avant nos chants traditionnels, dans les grandes fêtes de l’église, comme par exemple la collecte de mai ou encore d’autres rassemblements. On entend clamer nos chants traditionnels : le tarava Tahiti, Raro mata’i, le tarava Tuha’a Pae… ».

> « Le tarava vivra, même après ma mort »

« Le tarava ne va pas disparaître, il va peut-être s’atténuer. Dans le cas où des chants de l’extérieur sont intégrés dans nos tarava, je ne crois pas qu’il disparaîtra. Peut-être que dans des années, on ne l’entendra pas aussi souvent, mais il ne disparaîtra jamais, j’y crois fermement. Le tarava vivra, même après ma mort » poursuit mama Ioba.

Mama Ioba occupe depuis plusieurs années le poste de professeur de chant traditionnel au Conservatoire Artistique de la Polynésie française (CAPF). Cette année, elle présidera le comité du Heiva i Tahiti. Elle sera l’invitée de nos journaux télévisés mardi 2 juillet.

Dernières news