Une distinction attendue tant la prestation des collégiens de l’atoll a ébloui le public présent à To’ata vendredi soir. »Makemo a fait la différence sur un ensemble« , précise Moana’ura Tehei’ura, membre du jury de ce Heiva Taure’a. « Avant tout, ils avaient préparé un dossier super solide par rapport à toute cette partie de projet d’établissement qui était importante. Et surtout, ils ont présenté un spectacle qui leur appartenait. Ils venaient dire leur spectacle, dire leur terre. C’est ça qui était important. Surtout, le message que nous avons retenu, avec l’ensemble du jury à travers notre président : c’est que chacun garde sa singularité à travers sa culture d’archipel. Il est hors de question que les archipels deviennent comme Tahiti ».
Moana’ura Tehei’ura : « On a ramassé des baffes pendant trois jours »
« Nous sommes épatés, émerveillés par tout ce que l’on a vu depuis vendredi soir. C’est un travail exceptionnel qu’ils ont réalisé », s’exclame la ministre de l’éducation de la jeunesse et des sports, Christelle Lehartel. « Ce sont quand même des collégiens. Mais c’est leur culture, et ça me rassure de voir qu’ils sont proches de la nature, de leur environnement. Ca me ravit de les voir si proches de leur culture (…) Les adultes, on a beaucoup de choses à apprendre de ce que l’on a vu ».
« Je pense que les chefs de groupe ont du se poser beaucoup de questions parce-que les spectacles qui ont été donnés durant ces trois soirs ont été d’une grande qualité », reconnaît Terau Piritua, président du jury. « Les enfants nous ont beaucoup appris. La manière d’exposer le thème, les outils informatiques qu’ils ont utilisé… et sur le spectacle, on voit que les enfants étaient engagés. Les collèges ont été une réelle source d’inspiration pour les chefs de groupe ». Le leader de Ori I Tahiti poursuit : « Beaucoup de talents se sont révélés en tant que chefs d’orchestres, meneurs, danseurs… je pense qu’on a les chefs de groupe de demain ».
Terau Piritua conclut : « Les résultats de l’année passée démontrent qu’il y a eu des progrès en matière d’absentéisme à l’école, et en terme de décrochage scolaire. La danse la culture et l’école vont de pair ».
Un sentiment partagé par Moana’ura Tehei’ura : « On a ramassé des baffes durant ces trois jours de Heiva Taure’a. De grandes baffes. C’était finalement nous qui étions en situation d’apprentissage! Quelque part, c’est se dire que l’avenir est un avenir meilleur, positif, avec des enfants qui s’intéressent à notre Terre. C’est ça que nous voulons dire aux chefs d’établissements qui n’arrivent pas s’impliquer dans ce projet là : il faut le faire et il faut soutenir les professeurs qui veulent s’impliquer! Il y en a encore qui ne le veulent pas mais il faut qu’ils fassent le pas ,car par la Terre, nous réconcilierons l’enfant et l’école »!
Le palmarès de cette seconde édition du Heiva Taure’a
Coup de cœur du jury : le collège de Rikitea, pour son authenticité et l’émotion de sa danseMeilleur orchestre « rohi pehe » : le collège d’Afareaitu
Meilleur danseur « Ori Tane » : Stellio Teura, du collège de Faaroa de Raiatea
Meilleur danseuse « Ori Vahine » : Hereiti Tixier, du collège de Tipaerui
Meilleur dossier pédagogique : le collège de Tipaerui
3ème prix catégorie ‘Ori : le collège de Faaroa de Raiatea
2ème prix catégorie ‘Ori : le collège de Taha’a
1er prix catégorie ‘Ori : le collège de Nuku Hiva
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Grand prix Heiva Taure’a – total cumulé de la meilleure interprétation artistique et du meilleur dossier pédagogique : le collège de Makemo
Pour cette deuxième édition, le jury réuni sous la présidence de Teraurii Piritua était composé de Heimoana Metua, Elvina Neti-Piriou, Vanina Ehu, Guillaume Fanet, Tiare Trompette-Dezerville, Moana’ura Tehei’ura et Tonyo Toomaru.
L’interview de Terau Piritua et de Moana’ura Tehei’ura