Trois cents objets des XVIII° et XIX° siècles venus de nombreux musées seront exposés au Quai Branly du 12 avril au 24 juillet. L’exposition est intitulée Mata Hoata, qu’on peut traduire par « regard étincelant », un motif très présent dans l’art marquisien, dont les sculpteurs et les tatoueurs sont toujours réputés.
Parmi les objets transférés en métropole, un délicat perce-oreille en os de cachalot sculpté, ou encore un petit tiki (statue sacrée) en pierre noire.
« Trois mois d’exposition centrée sur la culture polynésienne, sur les Marquises en particulier, pour nous c’est exceptionnel » s’est réjoui le ministre de la culture Heremoana Maamaatuaiahutapu.
Le mystère des Marquises, et ses habitants, ont fasciné les écrivains Stevenson et Melville, mais aussi Paul Gauguin et Jacques Brel qui sont enterrés l’un près de l’autre, à Hiva Oa.
« C’est une région du monde qui a toujours fait rêver, et pouvoir se plonger dans ce qu’elle a été, dans un certain nombre de témoignages de son art, ça va, j’en suis sûre, passionner en France métropolitaine » a déclaré George Pau-Langevin.
Les Marquisiens voudraient voir leur archipel inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Une demande distincte a été formulée pour le marae de Taputapuatea, à Raiatea. Cette candidature a été soutenue par François Hollande, qui a découvert lundi ce marae.
George Pau-Langevin, qui l’accompagnait, est restée 24 heures de plus, avant de s’envoler pour la métropole.
Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la culture
George Pau-Langevin, ministre des outre-mer