Les artisans en difficulté, ne baissent pas les bras

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La crise touche tout le monde et les artisans ne sont pas épargnés. Après une période difficile, les ventes reprennent peu à peu. Des expositions sont organisées et un salon est prévu à la fin du mois.

Publié le 03/06/2020 à 14:39 - Mise à jour le 03/06/2020 à 16:09

La crise touche tout le monde et les artisans ne sont pas épargnés. Après une période difficile, les ventes reprennent peu à peu. Des expositions sont organisées et un salon est prévu à la fin du mois.

Le salon de la fête des mères devait se tenir du 2 au 6 juin. Mais l’interdiction des rassemblements n’a été levée qu’il y a peu, ne laissant pas beaucoup de temps pour l’organisation et la communication. L’événement a donc été reporté en fin de mois, du 23 au 27 juin.

En attendant, les artisans exposent en ce moment et jusqu’à dimanche sous le fare artisanal de la mairie de Faa’a et celui de Carrefour Punaauia : des bijoux, des vêtements, des paniers, des tifaifai ou encore des massages sont proposés au public.

Pour les artisans, c’est une occasion de reprendre les ventes après une période difficile. Si certains se sont reconvertis et ont fabriqué des masques, beaucoup n’ont rien vendu. « J’ai très mal vécu les presque 3 mois » de confinement, raconte Mama Faura présidente de l’association Artisanat d’art. « J’ai une boutique, j’ai deux employés… C’est comme tout le monde, je me demandais : est-ce que je vais pouvoir les garder ? C’est triste »

Aujourd’hui, Mama Faura se réinvente. « Mes petits-enfants mettent sur Internet, j’ai une amie qui a mis deux petits meubles dans son restaurant pour m’aider… (…) Je suis motivée. »

Elle essaie aussi de créer des bijoux qui plaisent aussi aux jeunes : « Je fais des paniers, il faut faire des choses qui plaisent. (…) Il faut se remettre en question »

Les artisans « sont vraiment à sec, explique Mama Faura. Les agriculteurs sont les premiers à être sortis pour vendre des légumes. Ça on en a besoin. Deux paquets de pota, un punu puatoro, ce sont 6 personnes nourries. Tandis qu’acheter un bijou, le moins cher chez mama Faura, 900 Fcfp, ce sont presque deux paquets de pota. Alors on n’achète pas de bijoux. La situation des artisans est catastrophique. »

L’ouverture des vols internationaux, et donc un potentiel retour des touristes extérieurs est prévu pour juillet mais « il ne faut pas compter dessus » estime l’artisane.

Mama Faura et les autres artisans donnent donc rendez-vous au public au salon prévu en fin de mois. Une manière d’être solidaire des artisans qui font face, eux aussi, à la crise.

Crédit Tahiti Nui Télévision

PRATIQUE

Salon de la fête des mères
Du 23 au 27 juin

Assemblée de la Polynésie

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Exposition artisanale
Mairie de Faa’a
Jusqu’à dimanche

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