« Le secret derrière le mur » : un roman avec un personnage maori

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Dominique Jézégou, auparavant journaliste à Tahiti, et rentrée depuis en métropole, vient de publier son premier roman intitulé "Le secret derrière le mur", avec un personnage maori, prince et marin, tout à la fois. Un aito.

Publié le 18/08/2019 à 10:10 - Mise à jour le 18/08/2019 à 17:04

Dominique Jézégou, auparavant journaliste à Tahiti, et rentrée depuis en métropole, vient de publier son premier roman intitulé "Le secret derrière le mur", avec un personnage maori, prince et marin, tout à la fois. Un aito.

D’origine Bretonne, Dominique Jézégou est la petite-fille du peintre Jean Guénégan, membre de la société des artistes indépendants. Elle a toujours beaucoup voyagé, a vécu et travaillé à la Martinique, en Côte d’Ivoire et à Tahiti. Journaliste à La Dépêche de Tahiti pendant une huitaine d’années, où elle a également occupé les fonctions de rédactrice en chef adjointe du quotidien, Dominique Jézégou s’est tournée ensuite vers les relations publiques.

Pendant deux ans, elle a effectué la communication du Domaine du Vin de Tahiti, sur l’atoll de Rangiroa, une expérience passionnante, dont elle a d’ailleurs tiré un ouvrage intitulé « Vin de Tahiti, Jusqu’au bout du rêve ». Publié aux éditions Féret, véritable institution bordelaise fondée en 1812, l’ouvrage figure aujourd’hui en bonne place à la Cité du Vin à Bordeaux. Après un bref passage dans la communication au Gabon, Dominique Jézégou est ensuite revenue en France où elle a travaillé en tant que directrice éditoriale d’une maison d’édition, avant de créer sa propre agence de contenu éditorial.

Parallèlement, elle a poursuivi son activité d’auteure. Son premier roman intitulé « Le secret derrière le mur » a été sélectionné au Prix du Livre Romantique 2019 des éditions Charleston et a obtenu la seconde place auprès d’un jury de professionnels du livre et des médias. Il vient d’être publié début août 2019 aux éditions 5 Sens (Suisse).

Dominque Jézégou fait partie de l’Association des Ecrivains Bretons.

Pouvez-vous nous présenter votre roman ?
« C’est une fiction, une aventure romanesque et historique qui évoque notamment l’activité corsaire dans la région du Croisic et plus largement le commerce maritime au XVIIIe siècle. En trois lieux et en trois époques, cette histoire explore les sentiments, montre qu’ils peuvent transcender le temps, mais aussi comment, des êtres, malgré des époques et des vies très différentes, ont finalement beaucoup en commun : la solitude, le chagrin lié à la disparition d’un être cher, la quête du bonheur. Elle a pour cadre la côte du Croisic et de la Presqu’île Guérandaise, en Bretagne, mais aussi le Pays basque et le Portugal. »

Où puisez-vous votre inspiration ?
« Je la trouve un peu partout, dans mon quotidien, dans les livres et les films que je découvre, en contemplant des paysages, au fil de mes voyages (je passe beaucoup de temps au Québec depuis quelques années, une histoire particulière me lie au Canada et je pense qu’un jour j’y planterai l’une de mes histoires !). Pour ‘Le secret derrière le mur’, j’ai été inspirée par plusieurs lieux : le Portugal et plus particulièrement Lisbonne, pour laquelle j’ai eu un coup de cœur il y a quelques années. »

L’auteure à Tahiti.

« Je voulais également évoquer la période de la dictature de Salazar, la plus longue d’Europe, presque quarante ans. Mais en une journée, ce régime autoritaire et répressif s’est effondré. C’était la révolution des Œillets. J’ai voulu parler également des exilés et de la douleur des émigrés portugais. Je crois que lorsque les choses vous touchent, il faut en parler, les raconter. Il me semble que c’est une façon d’exorciser le passé et d’avancer, sans pour autant oublier. Un devoir de mémoire, en quelque sorte. J’ai aussi situé le roman au Pays basque. Comme les bretons, les basques revendiquent fièrement leur identité et j’aime ça. Et puis, c’est une région magnifique, belle et mystérieuse. Enfin, il y a la Bretagne, d’où je tire une grande partie de mes racines. J’ai situé le roman à un endroit qu’on surnomme la Côte d’Amour, qui va de la Presqu’île Guérandaise au Croisic, que j’aime énormément. J’y suis allée souvent à une période de ma vie, lorsque je vivais à Nantes. C’est très beau, la côte est superbe et très inspirante. »

Un extrait du livre :

« Je suis aussi fascinée par l’Histoire et n’étant pas historienne, ce livre m’a pris du temps, environ deux ans, car j’avais beaucoup de recherches historiques à faire sur la dictature au Portugal, sur les corsaires, etc. Il fallait que les dates, les événements, concordent avec le récit. On peut prendre des libertés dans une fiction, mais il faut rester crédible et cohérent. La période de la Course me passionne aussi, elle est associée à la Bretagne et à la Normandie. La première a abrité beaucoup de corsaires et de pirates au cours des siècles et j’avais très envie d’en rencontrer un. J’ai donc inventé Roch Lucas. J’ai parlé de la presse écrite aussi que je connais bien, ça m’a amusée. »

Dominique Jézégou

« Enfin, je souhaitais rendre hommage à la Polynésie, à sa culture et à son identité. À ces années passées dans le Pacifique sud, à découvrir ces univers riches, lointains et méconnus de tant d’occidentaux. En racontant une histoire où l’océan et les marins ont une place prépondérante, l’occasion était trop belle. J’ai donc créé le personnage de Hone, le maori, prince et marin, tout à la fois. Un aïto. Il joue un rôle très important dans mon roman. »

« J’espère que les polynésiens, s’ils lisent mon livre (ce que j’espère), l’aimeront. »

Quels messages avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
« Des messages universels. Ceux qui me semblent les plus importants au monde : l’amour et la tolérance. Qui devraient tous nous guider car ils agissent sur notre destinée à tous, au milieu des fracas du monde. »

Le livre peut-être acheté depuis la Polynésie en écrivant à : [email protected]

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