Le prochain Festival des arts du Pacifique se prépare

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Publié le 23/05/2016 à 10:24 - Mise à jour le 23/05/2016 à 10:24

Le festival est lancé depuis deux jours. Venus des 4 coins de la région, les membres du conseil ont fait le point sur les préparatifs du prochain festival. Au-delà de la promotion des savoirs-faire culturels, des réflexions sont aussi menées sur la préservation de l’environnement des îles du Pacifique.
 
Dans quatre ans, c’est Hawaii qui aura l’honneur d’accueillir le Festival des arts. Son point fort : la desserte aérienne. Elle facilitera la venue  des petits pays du Pacifique. Mais un tel nombre de visiteurs avec leurs costumes traditionnels nécessite une réglementation stricte notamment phytosanitaire. Pour Mapuana Da Silva, vice-présidente : « Le financement du festival sera notre plus gros challenge, mais nous devons relever un second défi :  celui de respecter des règles strictes pour notre agriculture et notre biodiversité. Nous avons de nombreuses espèces d’oiseaux et de plantes endémiques ».
 
Pour le 27e conseil des arts, pas question de déroger aux règles, ni de prendre le risque d’introduire des espèces envahissantes chez les pays hôtes. Le ministre de la Culture du gouvernement polynésien, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a tenu à rappeler aux membres du conseil, la nécessité de respecter les mêmes recommandations que celles imposées pour venir à Guam. « Il y a des demandes qui m’ont un peu surprises par rapport au prochain festival où le pays hôte Hawaii demande d’assouplir la réglementation, je pense que ce n’est pas acceptable », a déclaré Heremoana.
 
L’avenir du Festival des arts se dessine aussi autour de l’intégration de la culture dans les politiques de préservation des ressources naturelles. Le changement climatique est un enjeu de société, il menace les populations des petites îles et leur richesse culturelle. « Pour le  festival en 2024, le thème est la gestion des catastrophes, je ne veux pas dire catastrophes naturelles parce qu’on sait qu’elles ne sont pas dûes qu’à la nature, mais l’intersection entre la culture et ce domaine là et les changements climatiques », a déclaré Elise Huffer, directrice du programme de développement social à la Communauté du Pacifique Sud.
 
L’organisation de ce festival est une lourde tache, l’événement prend de plus en plus d’ampleur, et par conséquent coûte toujours plus cher, cela ne freine pas certains pays à se positionner pour proposer leur candidature, Fidji se positionne déjà pour 2024.
 

Thomas Chabrol

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