Si le ‘ori Tahiti — la danse traditionnelle polynésienne — a toujours eu la côte auprès du grand public, le himene lui se fait plus difficilement sa place. Pour permettre à la population de Raiatea d’en apprendre plus sur cet art et le revaloriser, l’association A Nui Taputapuatea a fait appel à Mike Teissier, professeur au conservatoire artistique de la Polynésie française. « On voulait quelqu’un qui sorte de l’école de Upa Rau, ça veut dire qu’il y a du travail derrière, qu’il a fait des recherches », rapporte Titaua Raapoto, présidente de l’association. « Et nous, c’est ce qu’il nous faut. Et finalement, on se rend compte qu’on ne connaît pas l’histoire de notre patrimoine musical ».
Mike s’attèle surtout à apporter les bases. Transmettre sa passion est une chose, mais la faire apprécier de tous en est une autre. Et pour ça, il a une technique infaillible : il chante toutes les tessitures, pour faciliter la progression dans l’apprentissage du chant.
Rassurés, les participants se laissent transporter. L’harmonisation se fait en toute simplicité. Le tarava prend tout à coup une autre dimension. « C’était vraiment extraordinaire de ressentir toutes ses vibrations qu’il y avait, dans l’écriture et ensuite dans le chant. C’est une expérience très riche, très importante pour nous », lâche Jean-Luc, l’un des membres de l’association.
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Opération réussie : en un week-end, le tarava à trouver de nouveaux adeptes à Raiatea. Un bon moyen de préserver les traditions culturelles du pays et de pérenniser ce patrimoine, pour l’association A Nui Taputapuatea.