Le Himene Tarava remis au goût du jour à Raiatea

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À Raiatea, l’association A Nui Taputapuatea tente de remettre au goût du jour les chants traditionnels polynésiens, et plus particulièrement le tarava. Pour aider l'association, Mike Teissier, chef du groupe "Reo Papara" et enseignant polyphonique au conservatoire artistique de la Polynésie française, a fait le déplacement pour apporter ses connaissances en la matière.

Publié le 19/04/2022 à 9:26 - Mise à jour le 19/04/2022 à 9:26

À Raiatea, l’association A Nui Taputapuatea tente de remettre au goût du jour les chants traditionnels polynésiens, et plus particulièrement le tarava. Pour aider l'association, Mike Teissier, chef du groupe "Reo Papara" et enseignant polyphonique au conservatoire artistique de la Polynésie française, a fait le déplacement pour apporter ses connaissances en la matière.

Si le ‘ori Tahiti — la danse traditionnelle polynésienne — a toujours eu la côte auprès du grand public, le himene lui se fait plus difficilement sa place. Pour permettre à la population de Raiatea d’en apprendre plus sur cet art et le revaloriser, l’association A Nui Taputapuatea a fait appel à Mike Teissier, professeur au conservatoire artistique de la Polynésie française. « On voulait quelqu’un qui sorte de l’école de Upa Rau, ça veut dire qu’il y a du travail derrière, qu’il a fait des recherches », rapporte Titaua Raapoto, présidente de l’association. « Et nous, c’est ce qu’il nous faut. Et finalement, on se rend compte qu’on ne connaît pas l’histoire de notre patrimoine musical ».

Mike s’attèle surtout à apporter les bases. Transmettre sa passion est une chose, mais la faire apprécier de tous en est une autre. Et pour ça, il a une technique infaillible : il chante toutes les tessitures, pour faciliter la progression dans l’apprentissage du chant.

Rassurés, les participants se laissent transporter. L’harmonisation se fait en toute simplicité. Le tarava prend tout à coup une autre dimension. « C’était vraiment extraordinaire de ressentir toutes ses vibrations qu’il y avait, dans l’écriture et ensuite dans le chant. C’est une expérience très riche, très importante pour nous », lâche Jean-Luc, l’un des membres de l’association.

Opération réussie : en un week-end, le tarava à trouver de nouveaux adeptes à Raiatea. Un bon moyen de préserver les traditions culturelles du pays et de pérenniser ce patrimoine, pour l’association A Nui Taputapuatea.

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