Le fortin de la vallée de la Punaruu bientôt ouvert au public

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Publié le 07/06/2018 à 9:42 - Mise à jour le 07/06/2018 à 9:42

Au-dessus de la rivière, le fortin Pare Iti surplombe  la vallée de Punaaru. Le monument date de 1846 et a été classé il y a trois mois. L’ouvrage de 16m² sur un peu plus de quatre mètres de haut se compose de moellons basaltiques recouverts de chaux.

Trois rangées de meurtrières ont été ouvertes sur sa façade. Un premier étage avec un pont en bois qui permet d’accéder aux créneaux. C’est la société SMBR, la même qui a déjà rénové la cathédrale de Rikitea, qui est chargée du chantier.
 
Philippe Plisson, restaurateur des monuments historiques, précise :  

« Les racines en poussant s’incrustent dans les maçonneries et font éclater l’ensemble. Le danger principal pour les vieilles maçonneries, c’est surtout les racines. L’idée c’est de stabiliser les murs, d’éviter qu’il y ait des pierres qui tombent, de stabiliser les enduits et de conserver le monument dans son état. »

 Le vestige a été construit par le service du génie en Océanie. Une main d’œuvre composée de marins et soldats qui a participé à l’ensemble de la construction des forts de la Punaruu durant la guerre franco-tahitienne. Peu connue du grand public, elle constitue un moment charnière de l’histoire de Tahiti.

Jean-Christophe Shigetomi, président de la fondation Tupuna Tumu, souhaite en ouvrir l’accès au public. Il indique :

« C’est un moment qui est classé historique, c’est de la vieille pierre. Nous l’avons classé et maintenant, il faut le protéger. Une fois qu’il sera protégé, il va être mis en valeur. Sous quelle forme ? Favoriser l’accueil du public, avec aussi une signalisation qui va leur permettre de raconter l’histoire de ces fortins. »

Cinq millions de francs sont consacrés à ce chantier débuté lundi, et prévu sur deux mois. La jeune fondation Tupuna Tumu, à l’initiative du projet, ne compte pas s’arrêter en chemin. Le président ajoute :

 « Il n’y a pas que Tahiti, dans les îles, il y a énormément de vestiges du passé. Je crois savoir que, concernant les fortins, c’est aux Marquises qu’il y a vraiment des structures importantes. »

Rédaction web avec Laure Philiber et Brandy Tevero 

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