C’est un temple à ciel ouvert qui s’apprête à accueillir les groupes du Festival Tahiti Ti’a mai. Après avoir dansé sur les planches de To’ata, la troupe Nonahere menée par Matani Kainuku peaufine les répétitions de son spectacle sur le marae.
Sur la scène et avec la plateforme de pierre comme décor, danseurs et danseuses doivent prendre de nouveau repères.
« Ici, c’est vrai qu’il faut s’adapter, réadapter le spectacle. Quelque part le réécrire, pour que tout le monde puisse entrer de la même façon, pour que les sorties se fassent correctement et proprement. Mais nous n’avons pas retiré des danses », assure Matani Kainuku.
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Les quatre tableaux présentés à To’ata restent identiques, avec le thème Toa Nui, les héros et héroïnes de Mahina. Seul le décor et le mana du lieu changent. Sous les montagnes dominantes, au cœur de la nature, le spectacle prend une nouvelle dimension. Pour chacun, le ressenti est plus fort à chaque pas de danse.
« Comme on peut le constater, il n’y a que la nature autour et on ressent toute l’énergie de la nature qui vient nous aider pour danser. Il faut pas oublier que c’est un site protégé et il faut faire attention à ce qu’il y a autour », confie Tanetutira, l’un des danseurs.
Pour Turia, danseuse, « c’est la même pression parce qu’il faut faire tout aussi bien qu’à To’ata, sans le jeu de lumière, sans toute la technique qu’il y a à l’arrière. Mais par contre ici, c’est particulier, de part le fait que ce soit un marae, un endroit qui était sacré pour les Polynésiens d’antan. C’est autre chose, c’est particulier ».
Les soirées programmées au Marae Arahurahu devraient une nouvelle fois séduire le public. Les groupes ont aussi la charge d’accueillir les spectateurs avec des tableaux vivants.