Le doux voyage de Tamariki Poerani

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Un violon bicentenaire, des haiku, des danses chinoises et japonaise, la voix d’Yves Montand, et bien sûr du ori Tahiti ! Il fallait oser mêler tout cela sur la scène du Grand théâtre. Tamariki Poerani l’a fait, vendredi soir, pour le festival Fa’aiho

Publié le 19/09/2020 à 2:11 - Mise à jour le 19/09/2020 à 8:44

Un violon bicentenaire, des haiku, des danses chinoises et japonaise, la voix d’Yves Montand, et bien sûr du ori Tahiti ! Il fallait oser mêler tout cela sur la scène du Grand théâtre. Tamariki Poerani l’a fait, vendredi soir, pour le festival Fa’aiho

Les soirées se suivent et ne se ressemblent pas au festival de la Maison de la culture. Après l’ébouriffant retour dans le Pirae du milieu du XX° siècle, proposé mercredi et jeudi par Hei Tahiti, Tamariki Poerani a choisi de s’ouvrir à d’autres cultures. Celles des pays qui ont influencé sa fondatrice, Makau Foster : la Chine, le Japon, le Mexique et la France, sans jamais oublier Tahiti. Ainsi, quelle que soit la musique proposée, le ‘ori Tahiti est toujours sur scène. C’est l’esprit de la danse, « Te varua o te hura ».

À l’image de l’inédit trio formé par une violoniste délicate, une danseuse contemporaine aérienne et une danseuse polynésienne envoûtante… Makau Foster bien sûr !

La nouvelle chorégraphe de Tamariki Poerani, Kohai Batani-Gournac, est enceinte et observe le spectacle depuis la régie. Même si une large part de son spectacle, écrit par Martin Coeroli, est consacré à d’autres danses (avec un beau duo intergénérationnel chinois et deux danseuses japonaises très polyvalentes), les grands classiques ne sont pas oubliés pour autant : le haka est musclé, les ‘aparima savoureux.

Les reports successifs ont perturbé la troupe, d’autant plus que le nombre de danseurs était limité par les mesures barrières. Mais le Grand théâtre aurait mérité d’être plein pour applaudir le ‘ote’a hi toto proposé par Tamariki Poerani pour clore son spectacle. Le premier ‘ote’a créé par Makau Foster pour sa troupe, il y a 30 ans ! À voir ou revoir ce samedi soir…

Tamariki Poerani est dirigée par Kohai Batani-Gournac – Photo : Mike Leyral

Te Varua o te Hura – L’Esprit de la Danse

« Il n’y a pas de danse sans le pouvoir des mots »

« Il n’y a pas de danse sans la musique de la nature »

« Il n’y a pas de danse sans la grâce de l’esprit »

« La parole des Orero

La force des Haka

La nostalgie des Teki

La rigueur des ‘ōtea

La séduction des Aparima

La louange des Himene

Le rythme des To’ere

La joie des Pata’uta’u

L’allégresse des Kapa

L’appel au rassemblement des Pu,

L’appel tonitruant des Pahu

La douceur apaisante du Vivo »

Nous ramènent ainsi à notre essence divine.

C’est cela l’esprit de la danse !

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