Le Centre des métiers d’art fête ses 40 ans

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Le Centre des métiers d’art se prépare à célébrer ses 40 ans d’existence. Du 6 au 7 février, les élèves exposeront leurs plus belles œuvres. L’occasion aussi de revenir sur l’évolution de l’établissement avec son directeur, Viri Taimana.

Publié le 03/02/2020 à 10:35 - Mise à jour le 04/02/2020 à 9:23

Le Centre des métiers d’art se prépare à célébrer ses 40 ans d’existence. Du 6 au 7 février, les élèves exposeront leurs plus belles œuvres. L’occasion aussi de revenir sur l’évolution de l’établissement avec son directeur, Viri Taimana.

Le Centre a été créé en 1980 avec comme premier directeur Henri Bouvier. D’autres dirigeants se sont succédé avant que vous ne preniez la relève. Vous pouvez nous en parler ?
« Henri Bouvier, qui était un ancien élève graveur de l’école Boulle, école prestigieuse française, est arrivé en Polynésie et a eu l’idée de bâtir un établissement pour la transmission des savoir-faire. Lui a succédé Tunui Salmon qui était un ancien élève des écoles d’art en France. Ensuite est venu William Ellacott jusqu’en 2006 et c’est à partir de cette année même que j’ai pris la direction du Centre des métiers d’art jusqu’à aujourd’hui. »

Longtemps considéré comme une voie de garage, le centre peut se targuer aujourd’hui de délivrer des diplômes : le CPMA (le Certificat polynésien des métiers d’art) l’équivalent du CAP et le BPMA (le Brevet polynésien des métiers d’art) équivalent du Bac professionnel. La réflexion se porte maintenant sur la mise en place d’une licence ?
« Oui, nous sommes en discussion, en préparation, puisque mettre une licence en place post-baccalauréat n’est pas chose facile. Il faut mettre les moyens. Donc nous sommes accompagnés heureusement par notre présidente du conseil d’administration, Nicole Bouteau, qui est la ministre aussi de la Formation professionnelle. Et nous sommes en pleine réflexion pour cette mise en place d’une licence que nous souhaitons en même temps licence des arts polynésiens. Et ça va se faire. »

Quelle est la difficulté ?
« La difficulté, c’est des espaces beaucoup plus grands. Le projet est de réimplanter le Centre des métiers d’art sur un autre site et l’agrandir pour qu’il puisse bénéficier à tous les archipels et que cet enseignement soit un enseignement de haut niveau au niveau des enseignants, au niveau des étudiants. Nous allons garder une partie, puisque l’établissement a été fondé parce que certains élèves ne pouvaient pas continuer dans le cursus normal et il était mis en place par Henri Bouvier le fait que d’autres pouvaient avoir une vie et un cheminement à travers les arts. »

Une exposition aura lieu les 6 et 7 février. C’est une exposition qui a lieu tous les deux ans. Quelle est sa particularité ?
« La particularité, ce sont des travaux d’élèves, donc issus de leur formation, de leur compréhension du patrimoine polynésien. Le public pourra acquérir et voir en même temps ces œuvres. Une fois que cette exposition sera passée, nous préparons une autre pour la fin du mois. Donc 6 et 7 février la vente des travaux d’élèves de 18 heures à 21 heures. Et le 28 février, ce sera l’exposition des anciens, ceux qui ont été diplômés par le Centre des métiers d’art. Et les anciens enseignants puisque nous tenons à garder le lien avec ceux qui ont bâti, construit le Centre des métiers d’art. »

Les élèves du centre sont à pied d’œuvre dans les ateliers pour terminer leurs œuvres. Pour certains, ce sera une première expérience du public et de la vente.
« Effectivement. Ça va être leur premier contact direct avec le public et nous allons les préparer au mieux pour expliquer pour mettre en valeur leur travail. »

Quel est le programme de la célébration des 40 ans du Centre des métiers d’art ?
« Nous avons pensé qu’il fallait célébrer ces 40 ans tout au long de l’année. Nous avons depuis 1982 extrait dans les productions réalisées par les élèves, une quantité extraordinaire d’œuvres qui racontent l’évolution de notre enseignement. Donc cette collection va sortir de ses réserves et sera mise le 28 février en même temps que les anciens qui vont exposer. Le public verra ces œuvres qui font partie de la collection du CMA et qui racontent l’évolution de notre enseignement. »

L’année dernière a été riche de rencontres avec des artistes du Pacifique et d’Europe. Y a-t-il d’autres rencontres de ce type prévues cette année ?
« Oui, nous sommes toujours dans cette logique de partager et de découvrir. Donc il y a un déplacement vers Hawaii pour le Festival des arts du Pacifique, ensuite un autre déplacement à Hawaii puisque les artistes du Pacifique se réunissent à Hawaii au mois de novembre. Donc il y aura des élèves et des enseignants qui vont se déplacer. »

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