Le Centre des métiers d’art échange avec le monde entier

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Le Centre des métiers d’art s’ouvre au monde. Depuis plusieurs mois déjà, l’établissement multiplie les échanges avec les artistes internationaux. Depuis septembre, il a aussi accueilli des délégations de Wallis-et-Futuna, de Nouvelle-Calédonie, ainsi que des représentants du British Museum. Viri Taimana, le directeur du Centre des métiers d’art, était notre invité en plateau dimanche pour en parler.

Publié le 16/12/2019 à 10:18 - Mise à jour le 18/12/2019 à 9:44

Le Centre des métiers d’art s’ouvre au monde. Depuis plusieurs mois déjà, l’établissement multiplie les échanges avec les artistes internationaux. Depuis septembre, il a aussi accueilli des délégations de Wallis-et-Futuna, de Nouvelle-Calédonie, ainsi que des représentants du British Museum. Viri Taimana, le directeur du Centre des métiers d’art, était notre invité en plateau dimanche pour en parler.

Le Centre des métiers d’art a vécu une année particulièrement riche et intense rythmée par des échanges et des déplacements. Quels sont les enjeux pour l’établissement ?
« Le fait de recevoir des personnalités, des personnes de Wallis-et-Futuna, de Nouvelle-Calédonie ou du British Museum nous permet de nous rassurer, quelque part, que le Centre des métiers d’art est bien un lieu incontournable dans la création artistique polynésienne, dans la préservation du patrimoine et en même temps dans l’idée d’aller au-delà et de créer des œuvres d’art d’aujourd’hui. »

C’est l’occasion aussi d’échanger sur les techniques ?
« Effectivement. Notre déplacement en Nouvelle-Zélande a été le point fort de nos échanges. C’est nous permettre de rencontrer d’autres artistes d’Océanie et en même temps c’est trouver le moyen pour que nos élèves diplômés puissent entrer dans ce marché océanien. Tout l’enjeu est là, puisque si nous devons diplômer nos élèves, c’est très bien, mais derrière tout ça il nous faut créer un marché. Le marché se fait par négociation, par discussion, par échange. Si nous voulons intégrer le marché de Nouvelle-Zélande, de Hawaii ou d’Australie, nous devons les inviter, parler avec eux, ouvrir notre marché. Donc le but de cet ensemble c’est, à partir du moment où nous sommes connus, nous devons diplômer nos élèves et créer ce marché, intégrer le marché océanien, européen, par le biais d’une exposition que nous faisons actuellement à l’Université de Brest. Deux enseignants sont actuellement à l’Université de Brest pour présenter les travaux en art contemporain polynésien. »

Ce sont des perspectives qui donnent de l’engouement aux étudiants du centre ?
« Oui, nos étudiants, une fois diplômés, ont envie d’intégrer ce que nous avons appelé pendant un moment et il nous reste encore à le cristalliser, c’est la voie de circulation des artistes océaniens de Hawaii jusqu’en Nouvelle-Zélande, en passant par Rarotonga, Tonga, Samoa, Fidji. Nous avons nos partenaires et nous devons faire en sorte que le Centre des métiers d’art soit un espace incontournable en Océanie pour la création artistique contemporaine. »

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Le calendrier chargé du centre a conduit des professeurs et élèves en France pour l’exposition intitulée « Maeva ». Comment ont-ils vécu cette expérience ?
« Très bien parce que le projet, il s’agissait de montrer une autre vision de la Polynésie pour qu’elle soit visible en métropole et en même temps rentrer dans la collection du Quai Branly pour observer le patrimoine polynésien tel qu’il est conservé dans ce musée. Ensuite ils doivent se déplacer au British Museum puisque nous avons reçu la curatrice il y a quelques semaines, qui a sollicité que nous puissions intervenir aussi au British Museum sur les objets du patrimoine polynésien. Donc ça nous permet de nous rassurer que l’établissement Centre des métiers d’art a toute sa place et fait une mission de service public qui peut ravir tout le monde. »

Vers quel type d’art on se dirige avec les mélanges qu’il peut y avoir entre l’art contemporain et l’art traditionnel ?
« Je crois qu’il faut que nous puissions faire la part des choses. Il y a le patrimoine, l’art traditionnel, et il y a la création actuelle. L’art contemporain est une création d’aujourd’hui qui fait référence bien évidemment au socle commun qui est le patrimoine et qui raconte notre histoire au présent. »

Quelles sont les perspectives du Centre des métiers d’art pour les prochains mois ?
« La projection décidée par notre ministre Nicole Bouteau, puisque ça a été acté au niveau du gouvernement, la reconstruction du centre, accompagnée par une réflexion sur un autre diplôme post-baccalauréat, puisque c’est tout l’intérêt de notre évolution. Actuellement nous sommes sur un niveau baccalauréat professionnel, et l’idée est de mettre en place en même temps que la reconstruction du Centre des métiers d’art, une licence bac+3. »

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