« J’aime raconter des histoires« . Marc Hélias, directeur de la communication de la Délégation de Polynésie française, à Paris, se dit heureux dans cet exercice, et le clame. L’auteur a été journaliste en Nouvelle-Calédonie, à Tahiti également, avant d’intégrer l’équipe de communication du gouvernement de Polynésie française.
Après ses trois premiers romans Les Amants du Verdelet, Le Moine rouge du Tro Breizh, et La Malle aux épices direction la Polynésie française, son pays de cœur et d’adoption.
La chute du Flamboyant, son quatrième roman publié aux éditions Brava, raconte l’histoire d’une jeune parisienne d’origine polynésienne adoptée très jeune par des parents métropolitains issus de la classe moyenne (père universitaire, mère autrice) qui entreprend un retour aux sources avec le choc à la fois émotionnel et social qui s’ensuit. Jackie deviendra alors Nakura, son nom tahitien, en retrouvant sa mère biologique, une femme courageuse et aux grandes valeurs humaines qui vit dans une relative pauvreté dans la banlieue de Papeete.
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Avec l’histoire de cette jeune fille issue d’une « Fa’a’amura’a », pratique traditionnelle d’adoption ou de confiage d’enfant très répandue en Polynésie française, Marc Hélias nous entraîne dans un voyage dans la réalité polynésienne. L’occasion surtout de décrire une société certes pleine d’atouts et dotée de richesses voire même de trésors à la fois humains, économiques et culturels, mais aussi de scories notamment au niveau de rapports humains où le racisme et le rejet de certaines communautés perdurent encore. Au-delà de la carte postale, la réalité n’est pas toujours rose.
Le titre est inspiré du flamboyant de la ville de Faa’a à Tahiti, emblématique lieu de vie des habitants de la commune et de l’île. En 2014, une rafale a déraciné l’arbre, suscitant l’émoi de la population
« C’est une fiction, commence Marc Hélias. Mais il y a aussi beaucoup de choses que j’ai entendues. J’ai donné un ton et une couleur à un récit inventé, mais ce ton et cette couleur sont véridiques. J’ai été en immersion dans différentes strates de la société, de par mes responsabilités à l’époque à la tête du service de presse, j’ai connu les strates « supérieures » et « inférieures » […] où il y a une richesse humaine extraordinaire« .
Observateur de la société polynésienne pendant près de 30 ans, il peint les existences chahutées de ses personnages pour restituer l’état réel du pays.