KNKY à contre-courant jusqu’au 31 octobre à la galerie Winkler

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Publié le 18/10/2017 à 13:28 - Mise à jour le 18/10/2017 à 13:28

Jusqu’au 31 octobre, KNKY expose à la galerie Winkler. L’artiste a pour habitude d’expérimenter dans la rue : affichage sauvage, stickers, graffitis… C’est comme cela que Vaiana Drollet l’a découvert : « Il s’est présenté à moi de façon très originale. Il y a quelques années, il a collé un sticker devant ma vitrine avec un détournement d’une oeuvre de Paul Gauguin : deux femmes assises avec une bulle comme dans les bandes dessinées et écrit : « c’est fini avec Paul ». J’ai adoré. J’ai demandé qui était l’artiste. Et c’était lui », se souvient la galeriste. 

Gauguin, Warhol, Banksy, KNKY a l’habitude de détourner des oeuvres. Son travail est fait à partir d’objets de récupération : papiers découpés, recyclés… Pour cette exposition, la 2e de l’artiste, KNKY se veut à contre-courant. « Je n’ai pas trouvé de muse si ce n’est une petite figurine fabriquée en Chine qui coute 0.99$ aux États-Unis. Elle représente une petite vahine qui, quand elle est au soleil, se met à danser. C’est un objet qui voyage dans le monde entier, qui a sa source en Polynésie et qui finalement est vendue dans un magasin à 0.99$… Et surtout c’est fabriqué en Chine. Et ça entretient le mythe », souligne KNKY. L’artiste s’est inspiré de cette figurine pour casser l’image de la vahine. « Il a voulu se dégager des symboles de la vahine alanguie, qu’on a l’habitude de voir. Il a mis d’ailleurs en affiche une vahine un peu forte », explique Vaiana Drollet. 

KNKY est originaire de Nouvelle-Calédonie. « Je me suis beaucoup référé aux paroles de mon papa, de ce qu’il m’a raconté sur l’occupation américaine pendant la Seconde Guerre mondiale en Nouvelle-Calédonie. (…) Les Américains étaient fascinés par les mers du sud, par le mythe de la vahine ». Mais ce n’est pas seulement l’histoire du Caillou qui l’inspire. KNKY a aussi beaucoup voyagé. « J’ai été surfeur et globe-trotteur pendant beaucoup d’années. Mon papa voyageait énormément donc ça a été mon enfance ». 
« Il a exposé à Los Angeles, l’année dernière au Japon. Il est influencé par beaucoup de choses qu’il voit à l’extérieur », ajoute Vaiana Drollet. 

KNKY a débuté à 14 ans en imprimant des stickers, en décorant des planches de skate et de surf. « C’était un acte très rebelle à l’époque », admet l’artiste. 
Pour Vaiana Drollet, « KNKY, c’est un symbole d’un artiste parti avec des choses très simples. Il s’est monté tout seul. Avec pas beaucoup de moyens, on peut faire des choses très bien. Je crois que c’est le message qu’il veut donner aujourd’hui aux jeunes qui veulent se lancer dans l’art. » 

Rédaction web (Interview : Sophie Guébel)

PRATIQUE 

KNKY
#acontrecourant
Du 19 au 31 octobre
Galerie Winkler 
Ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00. Le samedi de 8h30 à 12h00.

Vaiana Drollet, propriétaire de la galerie Winkler

 

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