Après l’entracte, place enfin à deux heures de José ! Ou plutôt, à un clone de Gaston Flosse, maîtrisé dans la gestuelle comme dans le phrasé. L’imitateur jure qu’il n’a presque rien inventé : les bons mots ont souvent été prononcés par Gaston Flosse lui-même, comme lorsqu’il surnomme son meilleur ennemi Edouard Fritch « le ventilateur ».
En quelques secondes, José Antunes peut se transformer en Nicolas Sarkozy, affublé de deux gardes du corps suréquipés ; en Oscar Temaru, avec un club de golf, et qui s’adresse au public dans un charabia anglo-franco-tahitien ; ou encore en un François Hollande casqué, hilare, jouant sur son segway. Edouard Fritch est moins bien réussi. Mais de toute façon, après chaque nouveau personnage revient le metua de José Antunes : Gaston Flosse.
Dans le public, l’ancien président grince un peu des dents quand l’imitateur l’affuble d’un bracelet électronique, et le fait dialoguer avec le procureur José Thorel. Mais tout au long du spectacle, il rit de bon coeur, et ira même féliciter le comédien sur scène. « Il y a des attitudes, des mimiques, c’est tout à fait Gaston » reconnaîtra-t-il après le spectacle… avant d’être traité « d’imposteur » par un autre imitateur, Christophe Cozette.
La deuxième partie du spectacle nous fait découvrir un José chanteur, avec trois musiciens. Et là, c’est clair qu’il ne manque pas d’air : Barthélémy, Teiva LC, Angelo, Takanini… et les plus impressionnantes sont probablement celles de Jacques Brel et de Bobby, finalement plus justes que parodiques : c’est bien simple, pendant quelques minutes, José les a ressuscités.