Toahiva invoque la lune, et ça marche ! Normal, la chef du groupe s’appelle Moon, et elle veut « remercier la lune pour tous les bienfaits qu’elle nous donne ». Mais pas question de s’alanguir pour contempler les constellations : le Hura Tapairu, ce sont 15 minutes maximum pour le bloc aparima, et 15 autres pour le bloc ote’a, et 40 minutes pour l’ensemble. Sinon, c’est la sanction. Alors ça dépote : pas un temps mort. La lune de Toahiva est passée comme une étoile filante, à peine éclipsée par un formidable duo féminin en ouverture, suivi d’un solide duo masculin… de jumeaux.
Après la soirée d’ouverture de mercredi soir, Orama est venue apporter sa joie de vivre. Sans costume, mais avec une bonne humeur communicative… suivie de Te mau purotu no Iotefa Peata, un groupe de lycéennes visiblement heureuses de monter sur scène.
En Mehura, chaque groupe a six minutes pour convaincre… un public souvent déjà conquis, puisque la famille et les amis sont là. Et les jolies danseuses en rouge de Ori Atea ont aussi d’autres arguments : en arrachant une partie de leur robe au début de leur prestation, elles arrachent aussi des cris de surprise au public, et le séduisent encore par une chorégraphie sensuelle, voire lascive.
Mais notre coup de coeur en Mehura jeudi, c’est Kurahei. Dans une lumière bleutée, on ne distingue d’abord que les écailles phosphorescentes des danseuses, avant que la lumière naissante dévoile enfin l’intégralité de leurs corps de sirènes. Le costume est inventif, et les Meherio sont dans leur élément, évoluant sur scène comme elles le feraient dans l’océan.
Une superbe soirée. Quel dommage que certains ne viennent voir que les danseurs qu’ils connaissent ! Une bonne centaine de spectateurs avaient déserté leurs sièges, lorsque Toahiva rendait hommage à la lune. Ils ont raté un grand moment.
Mike Leyral