Pour ce Heiva, on remarque la présence imposante de danseurs masculins chez Hitireva. Forte de sa popularité, la troupe rassemble plus de 200 artistes. Au total, on compte près de 100 danseurs pour 80 danseuses. Et pour certains d’entre eux, le choix de la troupe a été facile.
Parce que « quand on entend Hitireva, ben… c’est Hitireva quoi !, confie Emana, l’un des danseurs. C’est un des meilleurs groupes. Tout le monde connaît Kehau, elle a sa façon de travailler. »
Au début de l’aventure, l’engouement pour la troupe était bel et bien là. Le règlement du Heiva autorise une capacité maximale de 220 artistes par troupe, figurants compris. Mais grâce à sa notoriété, l’effectif maximal a vite été atteint. Les répétitions ont débuté au mois de février et à une semaine du Heiva, quelques retouches sont à effectuer. Pas de quoi décourager la chef de troupe, Kehaulani Chanquy.
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« Chaque Heiva est différent, cette année c’est une première pour moi, dit-elle. Effectivement ils sont nombreux, et je découvre aussi et j’apprends. Je me lance sur un terrain que je n’ai jamais connu. »
Cette année, le thème portera sur le célèbre navigateur Tupaia. Pour Jacky Bryant, l’auteur du spectacle, c’est un personnage oublié de notre histoire.
« Nous l’avons retenu comme étant un vecteur qui est capable d’enseigner ce que l’œil doit avoir pour comprendre le retour des oiseaux, ce que l’oreille doit entendre lorsque les tortues commencent à remonter, explique-t-il. Si je devais jeter un coup d’œil à l’extérieur, je verrais un certain nombre de nuages, je verrais peut-être le vent qui n’est pas le mara’amu mais le to’erau, qui annonce un peu plus la pluie... Aujourd’hui, c’est un des personnages pour qui l’histoire malheureusement a posé un pareu pudique dessus et a mis en avant Cook… »
Hitireva se produira sur la scène de To’ata ce vendredi 5 juillet à 21 h 20 pour défendre son titre. Du beau spectacle en perspective.