Gambier : 3500 nacres réintroduites dans leur milieu naturel

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Depuis quelques années, les perliculteurs font face à des difficultés d’approvisionnement en huîtres perlières, élément indispensable pour la production de la fameuse perle noire de Rikitea. Pour pallier ce problème, la Direction des Ressources Marines a réintroduit 3500 nacres dans leur environnement naturel, aux Îles Gambier.

Publié le 27/12/2022 à 16:03 - Mise à jour le 27/12/2022 à 16:04

Depuis quelques années, les perliculteurs font face à des difficultés d’approvisionnement en huîtres perlières, élément indispensable pour la production de la fameuse perle noire de Rikitea. Pour pallier ce problème, la Direction des Ressources Marines a réintroduit 3500 nacres dans leur environnement naturel, aux Îles Gambier.

Réputé pour son lustre, sa forme et ses couleur, la perle de Rikitea souffre depuis quelques années d’un manque dans l’approvisionnement d’huîtres perlières nécessaires. Ces dernières sont indispensables pour la production de ce joyau issu de l’île de Mangareva, dans l’archipel des Gambier.

Les huîtres perlières étant interdites d’importation, c’est par le biais d’huîtres locales et déjà matures que la Direction des Ressources Marines (DRM) a procédé au restockage du lagon. Une initiative saluée par la municipalité de Rikitea, comme l’indique le tavana Vai Gooding, maire des Gambier : « Cette opération a été préparée il y a deux ans par la DRM, précise-t-il. Elle a bien ciblé les défis, et 4 sites ont été alimentés par des nacres offertes par des perliculteurs« .

Les 4 sites de pontes stratégiques ont été définis dans l’espoir d’un résultat optimal sur l’année 2023. Le courant est intérieur dans ces zones : la ponte des nacres ne risque donc pas de sortir de la passe.

(Crédit Photo : TNTV)

Un projet d’écloserie en cours

2 jours auront été nécessaire pour réaliser cette opération minutieuse, en collaboration avec les perliculteurs, qui seront chargés d’entretenir les huîtres reproductrices. Une solution alternative en attendant la réalisation d’un projet d’écloserie.

« On a des moyens financiers et beaucoup de choses installées pour que l’on puisse démarrer l’écloserie« , se réjouit M. Gooding. Il espère ainsi des structures similaires à celles de Fakarava, pour un projet qui coûterait « entre 250 à 300 millions Fcfp« .

Pour rappel, la perle de Rikitea est la 2ème ressource économique des Gambier après le tourisme. Elle représente 33% de la production totale de perles en Polynésie. Une ressource dont la pérennité est donc indispensable.

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