Malgré la poussière qui se dégage des disqueuses, l’équipe ne baisse pas le rythme : tailleurs de pierre, sculpteurs sur bois, danseurs et musiciens… Tout le monde met la main à la pâte pour réaliser un Moai de plus de 2 mètres de haut. Un travail fastidieux, et surtout une fierté pour Pau Hereveri Tea, tailleur de Moai. « J’avais à peu près 7 ans quand j’ai commencé à tailler la pierre. Aujourd’hui, j’en ai 58″ nous dit-il.
Le Moai est taillé dans une pierre de près de 9 tonnes offerte par un habitant de Raiatea. « C’est la réalisation d’une parole donnée. Je leur ai dit ‘oui’ il y a un an, et aujourd’hui, je suis vraiment satisfait d’avoir tenu cette parole. Et de réaliser aussi leur vœu : laisser une trace de leur passage à travers le Moai » confie Henri Mugnier, Société d’agrégats.
Seul bémol et pas des moindres, le Moai a dû mal à se faire une place sur l’île sacrée. Son histoire mystérieuse séduit, mais ne rassure pas pour autant : « Le Tiki à Tahiti, c’est plus la représentation d’un dieu, à la différence du Moai qui est la représentation des ancêtres ou d’une personne qui nous est chère. Et donc il n’y pas d’adoration comme le Tiki » explique Maima Rapu, de la délégation de Rapa Nui. « Ce Moai, c’est pour symboliser la rencontre du peuple polynésien à Raiatea, et c’est à ce titre que nous l’offrons au festival des peuples du Pacifique » ajoute Lynn Rapu, représentant de la Gouvernante de l’île de Pâques.
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Ce Moai trouvera-t-il une place parmi ces ancêtres ? Et où ? Seul le temps nous le dira…