Un mur représentant des ailes d’ange aux multiples couleurs : tel est le thème retenu cette année pour le festival Ono’u. Et le mur n’a pas été choisi par hasard. Il borde le cimetière de Vaitavere. « L’envol des âmes, avec un cimetière juste à côté, c’est toute une symbolique de se dire que les âmes s’envolent au paradis, c’est quand même quelque chose de beau » indique Richard Barri, qui fait partie des artistes locaux, tout comme Ravage et Rival, sélectionnés pour réaliser cette fresque qui inaugurera la 7ème édition du festival. Chacun d’eux apportera sa propre personnalité et son approche. « Ce que j’aime chez Richard, c’est sa façon d’interpréter les thèmes qu’on nous impose. Il a voulu mettre en avant une balançoire et j’ai trouvé ça original » confie l’artiste Rival.
Repéré il y a cinq ans, Heiarii Metua alias Rival s’est imposé depuis par son style réaliste. Ses fresques d’inspiration polynésienne sont devenues une véritable signature artistique : « C’est une libération le fait de peindre, de pouvoir s’exprimer sur d’autres supports ».
« Je suis parti sur une base de tatouage marquisien. Il faut toujours avoir du recul pour bien regarder et voir que c’est droit. Donc dès que j’ai mes deux lignes, la suite, c’est facile » ajoute Ravage.
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Ce défi technique de peindre en une semaine un projet mural de 600m2, Sarah Roopinia, l’organisatrice du festival, l’a délibérément voulu pour marquer le retour du festival après un an d’absence : « Ça me fait plaisir de voir que la population est toujours présente. Elle adore voir ces nouvelles œuvres voir le jour. Ono’u peut continuer à exister, afin surtout qu’on puisse continuer à rayonner à l’international à travers tout ce que l’on fait en Polynésie. C’est une vitrine exceptionnelle artistique et culturelle pour le fenua ».
Et les artistes du festival Ono’u ne comptent pas en rester là. Ils ont déjà en tête une fresque plus grande, avec laquelle ils rêvent d’entrer dans le livre Guinness des records.