Entre modernité et tradition au Festival Tatau à Faa’a

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FESTIVAL - Le tatouage est à l'honneur jusqu'au dimanche 14 avril au Festival Tatau à la mairie de Faa'a. Depuis lundi, une vingtaine de tatoueurs du fenua présentent leurs savoir-faire et leurs différentes techniques du tatouage. Beaucoup sont novices et ont fait le choix de méthodes de tatouage plus modernes. Les anciens, eux, essaient de s’adapter à la nouveauté.

Publié le 12/04/2019 à 14:27 - Mise à jour le 18/06/2019 à 16:21

FESTIVAL - Le tatouage est à l'honneur jusqu'au dimanche 14 avril au Festival Tatau à la mairie de Faa'a. Depuis lundi, une vingtaine de tatoueurs du fenua présentent leurs savoir-faire et leurs différentes techniques du tatouage. Beaucoup sont novices et ont fait le choix de méthodes de tatouage plus modernes. Les anciens, eux, essaient de s’adapter à la nouveauté.

Le festival culturel « Tatau i Faa’a » est organisé chaque année par l’association Ariitai Tatau. Pour cette troisième édition « A tu te tatau » parrainée par Hinarii Shing Soi, Grâce, Miss Ink Girl Tahiti 2018, une vingtaine de tatoueurs de Polynésie (Rapa, Mahina, Faa’a…) présentent leur savoir-faire de cet art traditionnel, jusqu’au dimanche 14 avril.

« L’objectif de ce festival, c’est de promouvoir la jeunesse dans le tatouage et montrer qu’ils ont du talent. C’est un tremplin pour eux de pouvoir participer à un tel événement » explique Pai Ariitai, président de l’association Ariitai Tatau.

Des jeunes et des moins jeunes qui tatouent depuis des décennies sont présents au festival. Et à chacun sa méthode : le dermographe pour les plus anciens et la rotative pour les novices : « On suit l’évolution dans ce métier-là. La plupart travaille avec des rotatives qui sont silencieuses, mais certains continuent de travailler avec des dermographes. C’est une question de goût pour chaque tatoueur, d’habitude… La qualité est là dans les deux cas, c’est la personne qui amène la différence » nous dit Pai Ariitai.

Alwan Maruae, tatoueur à Mahina depuis plus de 15 ans, utilise les deux types de machines, qui sont complémentaires selon lui : « Les tracés sont mieux avec le dermographe, et avec la rotative, c’est mieux au niveau des ombrages et du remplissage ».

Manaura Teaniniuraitemoana, tatoueur depuis près de 4 ans a lui fait son choix et a opté pour la rotative : « Elle fait moins de bruit, elle fait moins mal au tatoué, et elle est plus rapide à utiliser. Le travail est plus propre ».

Il faut compter environ 100 000 Fcfp pour une rotative contre 50 000 Fcfp pour un dermographe.

Ce samedi, dès 8 heures, les tatoueurs volontaires devront s’affronter sur le thème : Polynesia moderne, un tatouage avec des ombrages. Enfin, dimanche, ils devront se concentrer sur le thème Patutiki Black, l’inspiration sera libre pour son auteur. Les deux jours de concours se termineront à 16h30 par un défilé des motifs réalisés puis suivra à 17 heures l’annonce des résultats.

Le jury sera composé de Grâce, Miss Ink Girl Tahiti 2018 et d’artistes connus tels que Vetea Rata et Aukara Philippe, et il sera présidé par Tuatini Tamata, président de l’association Polynesia Tatau. Les lauréats remporteront ainsi leur place pour le Festival Polynesia Tatau Convention, qui aura lieu en fin d’année.

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