Des travaux de fin d’études exposés au Centre des Métiers d’Art

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Ils achèvent, eux aussi, leur année : les élèves du Centre des Métiers d’Art ont réalisé, cette semaine, leurs travaux de fin de cycle. Bien loin des copies et des oraux traditionnels : ce sont des œuvres à part entière qui finalisent leur apprentissage. Ces ouvrages sont exposés, depuis vendredi à Papeete. Rencontre avec ces artistes en herbe...

Publié le 27/06/2020 à 6:33 - Mise à jour le 27/06/2020 à 8:40

Ils achèvent, eux aussi, leur année : les élèves du Centre des Métiers d’Art ont réalisé, cette semaine, leurs travaux de fin de cycle. Bien loin des copies et des oraux traditionnels : ce sont des œuvres à part entière qui finalisent leur apprentissage. Ces ouvrages sont exposés, depuis vendredi à Papeete. Rencontre avec ces artistes en herbe...

A l’instar des autres établissements, le Centre des métiers d’Art procède, lui aussi, aux examens qui clôturent cette année d’études. Mais le CMA se distingue encore une fois : pas de papier, de crayon, ou de grand oral pour évaluer les acquis des apprentis. Taunatere Terooatea achève une formation de deux ans en sculpture : c’est sur une grande pièce de bois qu’elle fait ses preuves, à partir des derniers événements sanitaires que vient de connaître le Pays.

« On doit chacun développer un projet autour d’un thème. J’ai choisi « l’échappatoire ». Cela parle de cette période de confinement. Je l’ai ressenti comme une saturation d’informations, de mauvaises nouvelles, de tout ce qu’il se passe dans le monde… Ma seule volonté, c’était de sortir de ça, et ça a été mon échappatoire. J’ai crée tout un univers avec des éléments que je trouve chez moi : la végétation, les personnages, ma maison… je me suis aussi rapprochée de ma famille, et certains de ses membres sont cachés dans l’oeuvre. Il y a plein d’éléments à découvrir. Ce travail me permet de valoriser une épreuve qui a été difficile pour nous tous« .

La Covid 19 a également été source d’inspiration pour quelques élèves de la section gravure. Iopa Sellier a réalisé un sur-masque … aux allures de bijou…  » C’est un masque en nacre, une déclinaison locale du masque de protection sanitaire. J’en ai gravé un en plus de celui que je porte, et j’ai aussi imaginé des variantes pour les enfants ».

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Iopa Sellier, graveur

La diffusion du tatouage comme un produit de consommation lambda : c’est ce que Teva Paoli dénonce à travers un bas relief et plusieurs autres compositions multi supports et multi techniques. « De nos jours, on peut se procurer tous les motifs, et se mettre à tatouer, sans connaître véritablement la signification de ces symboles. Mon projet, c’est d’essayer de concevoir une réglementation pour protéger ce patrimoine, comme cela a été fait pour le ori Tahiti. »

Teva Paoli met en scène le tatouage et la société de consommation

L’ensemble de ces travaux, et de nombreux autres sont exposés au Centre des Métiers d’Art à Papeete depuis vendredi. Vous pourrez voir jusqu’au 10 juillet ces réalisations qui rivalisent de talent avec celles des galeries et salons professionnels.

Crédit image – Centre des Métiers d’Art de Polynésie française
Crédit photo : Centre des Métiers d’Art de la Polynésie française
Taunatere Terooatea – Crédit Photo Tahiti Nui Télévision
Crédit Photo – Centre des Métiers d’Art
Crédit Photo : Centre des Métiers d’Art
Iopa Sellier – Crédit Photo Tahiti Nui Télévision

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