Des milliers de kilomètres pour apprendre le Ori tahiti

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Publié le 01/12/2016 à 16:05 - Mise à jour le 01/12/2016 à 16:05

Elles ont fait des milliers de kilomètres pour participer au stage international du conservatoire artistique. Pendant une semaine, 35 danseuses étrangères ont répété leur chorégraphie jusqu’à quatre heures par jour.  « C’était difficile mais très gratifiant à la fois . Il y a eu beaucoup de travail en effet, mais ça valait le coup!  » déclare Jennifer, une danseuse de Californie.  Elle pratique la danse tahitienne depuis deux ans.

Après quatre jours intensifs de travail avec les professeurs du conservatoire, ces danseuses de niveau 1 , 2 et 5  affrontent le regard du jury  : « On est assez tolérant avec le niveau 1, par contre sur le niveau 5 on est plus regardant. On estime qu’à ce niveau-là, les bases doivent être acquises », explique le directeur du conservatoire artistique, Fabien Dinard.

L’expression artistique, l’occupation de l’espace et l’exécution technique des pas sont autant de critères que le jury observe d’un oeil aguerri . Pour décrocher l’attestation et accéder au niveau supérieur, une note de 13/20 minimum est requise. Chaque passage dure trois minutes au rythme des toere. Les danseuses sont au plus près du jury. Un moment mémorable pour Jennifer : « Je ne pense pas que j’ai été parfaite, mais j’ai fait du mieux que je pouvais, et je suis satisfaite de ma prestation. » 

Le stage international de Ori tahiti est un rendez-vous incontournable pour ces danseuses. Ces passionnées financent elles-même leur séjour pour parfaire leurs techniques de danse. Anahera Patel participe au stage pour la deuxième fois. Cette Californienne vise le plus haut niveau d’enseignement: « Je suis fatiguée, mais je veux continuer, et revenir pour terminer le cursus complet. C’est pour ça je viens pour apprendre à la source , ici à Tahiti.  Peu importe depuis combien de temps on danse, on peut toujours apprendre encore plus » explique t-elle.

Place aux résultats. Les applaudissements se mêlent aux larmes de joie. Toutes les danseuses obtiennent leur attestation. Une récompense aussi précieuse qu’un sésame. Grâce à leur apprentissage, ces vahine sont devenues en quelque sorte des ambassadrices du Ori tahiti. Elles auront comme tâche de transmettre à leur tour leurs acquis dans leur pays respectif.
 

Thomas Chabrol

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