À quand un dictionnaire de langue Paumotu ?

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Maragai, Parata, Fangatau, Napuka, Tapuhoe, Vahitu et Mihiroa sont les 7 dialectes de la langue Paumotu. La réalisation d’un dictionnaire de Reo Paumotu sera donc loin d’être une tâche facile... Créée en 2008, l’académie Paumotu Karuru Vanaga travaille sur la réalisation de cet ouvrage qui serait un outil indispensable pour les recherches des étudiants en langues et culture polynésiennes.

Publié le 14/12/2021 à 16:59 - Mise à jour le 14/12/2021 à 16:59

Maragai, Parata, Fangatau, Napuka, Tapuhoe, Vahitu et Mihiroa sont les 7 dialectes de la langue Paumotu. La réalisation d’un dictionnaire de Reo Paumotu sera donc loin d’être une tâche facile... Créée en 2008, l’académie Paumotu Karuru Vanaga travaille sur la réalisation de cet ouvrage qui serait un outil indispensable pour les recherches des étudiants en langues et culture polynésiennes.

L’académie Paumotu Karuru Vanaga travaille chaque jour pour la reconnaissance et la valorisation des langues des Tuamotu. L’élaboration d’un dictionnaire prendra beaucoup de temps. « Ce n’est pas du jour au lendemain qu’on va arriver à le réaliser. On ne perd pas espoir. Cela fait partie de notre raison d’être. Il faut juste donner du temps au temps. Et continuer à œuvrer dans ce sens-là » explique Jean Kape, directeur de l’académie Pa’umotu Kāruru Vānaga.

Le Fare Vana’a a mis 27 ans pour créer son dictionnaire de la langue tahitienne et il désire produire un outil de référence pour les étudiants et les enseignants. Tagihia Mauati et Herenui Vanaa sont deux étudiants en licence de langues polynésiennes, et originaires des atolls de Anaa et Marokau. « Créer un dictionnaire pour cette langue, c’est faisable. Cela réside dans la volonté des personnes qui vont justement travailler sur ce sujet. J’ai confiance en nous parce que nous sommes la génération qui allons assurer cette période » indique Tagihia. « Je pense que le Paumotu comme toutes les langues polynésiennes est important. C’est le support d’une culture. Cette langue fait partie de notre identité. Et aujourd’hui, je pense que ce qui va distinguer le métropolitain d’un Tahitien ou d’un Paumotu, c’est déjà par la langue. Si l’on parletahitien, c’est bien. Maintenant si on parle paumotu, c’est encore mieux » ajoute Herenui.

Entièrement dévoués à la valorisation et à la promotion de toutes les langues polynésiennes, Tagihia est président de l’association Reo de l’Université de la Polynésie française (UPF) tandis que Here traduit des corpus de la langue pa’umotu en langue française. L’académie pourrait donc compter sur eux pour renforcer l’équipe.

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