17 établissements scolaires au concours de Orero

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Publié le 27/03/2019 à 16:29 - Mise à jour le 27/03/2019 à 16:29

Le succès était au rendez-vous ce jeudi au jardin de Pomare. Plus d’un millier d’élèves ont participé à l’événement : des collégiens, des lycéens et des élèves des Centres de jeunes adolescents (CJA). La plupart venaient de Tahiti, mais certains étaient scolarisés à Moorea, Rurutu ou encore à Hao. 

 « Je me suis très bien préparée mais c’était difficile. Ma grand-mère m’a aidée. Mon Orero parlait d’une guerrière qui est née lorsque la pluie tombait, et sa mère était allongée sur la plage. (…) Sa mère était un requin qui gardait le pito de Amanu. Et quand sa fille est née, elle a dansé sur la chanson que j’ai chanté » explique Teuru Hirirau, étudiante de Amanu.

Les élèves avaient d’autant plus de mérite qu’ils étaient tous les auteurs de leur texte. « On a eu un petit manque pour se préparer car mes élèves étaient souvent en stage, et la spécificité des îles, c’est qu’il y a les rapatriements et donc on rate quand même beaucoup de semaines de répétitions (…) En un mois, les élèves ont eux-mêmes écrit les textes et composé les chansons » nous dit Teura Camelia Marakai, professeure de langue et de culture au lycée professionnel de Hao.

Nouveauté cette année, le concours de Orero a intégré le ute arearea, une catégorie qui a remporté beaucoup de succès. Que ce soit en chant ou en déclamation, le niveau des candidats a impressionné les membres du jury et les organisateurs. « Je suis ébloui et épaté par le travail des élèves et des professeurs. Chaque année, le niveau est plus élevé. Les élèves travaille d’arrache-pied » nous dit Richard Deane, président de l’association organisatrice Te Aho o Te Rea.

Christelle Lehartel, la ministre de l’éducation, était également impressionnée. Elle a profité de l’occasion pour annoncer l’ouverture d’une école bilingue (50% français et 50% tahitien) à partir de la rentrée 2019 pour les écoles et les enseignants volontaires, ainsi que le lancement d’une option Orero au baccalauréat pour l’année prochaine. « On se bat pour maintenir ce genre d’action. On n’est pas les protecteurs de la langue, mais si on ne la fait pas vivre avec les professeurs, qui va le mettre en place ? Les professeurs de reo ont toutes les compétences pour mener à bien ce projet avec l’état » poursuit Richard Deane.

Ces nouvelles dispositions pédagogiques, couplées avec des événements tels que celui-ci, promettent de former une jeune génération proche de sa langue et de sa culture.
 

Rédaction web avec Tamara Sentis et Jeanne Tinorua

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