A l’heure prévue du concert, la file d’attente s’étire encore sur plusieurs centaines de mètres. Il faudra une heure et demi de plus que prévu pour remplir To’ata, avec 5850 spectateurs. La colère de ceux qui ont patienté sur le front de mer va vite retomber : avec « All my heart can take », Ben Harper apaise les esprits échauffés.
Il les apaise presque trop : quelques spectateurs regrettent un concert très posé, sans les musiciens (the innocent criminals) qui accompagnent habituellement le chanteur. Mais dans ce style dépouillé, alternant rock, funk, folk et reggae, Ben Harper touche au cœur. Le plus souvent à la guitare acoustique, et parfois au piano, ou à la guitare électrique. Dans la fosse, devant lui, les couples s’enlacent tendrement, au rythme blues de son slide délicat.
Papeete profite même en avant-première des titres de son futur album, en cours d’enregistrement. Mais c’est avec sa transcendantale interprétation de « Purple Rain » que Ben Harper enlace définitivement To’ata de son timbre envoûtant. Le public ne s’y trompe pas, le rappelle, et lui offre une ovation méritée : seul sur scène, presque toujours assis, il a fait trembler et pleurer.
Papeete profite même en avant-première des titres de son futur album, en cours d’enregistrement. Mais c’est avec sa transcendantale interprétation de « Purple Rain » que Ben Harper enlace définitivement To’ata de son timbre envoûtant. Le public ne s’y trompe pas, le rappelle, et lui offre une ovation méritée : seul sur scène, presque toujours assis, il a fait trembler et pleurer.
Mike Leyral